Pologne – 1ère étape : Poznan
Du 25 au 27 septembre
Par Sophie – Le 27 Septembre – Dans un bus entre Poznan et Gdansk (sur les quelques portions de route droite du trajet)
Départ de Paris, en bus, direction Poznan, en Pologne. 17h30 plus tard (oui c’est long, mais toujours moins pire que le Paris/Amsterdam, de nuit, plein comme un œuf !), je débarque à Poznan, en Pologne donc.
Et dès mon arrivée, plusieurs constats :
- Les polonais ne sont pas encore passés à l’Euro, leur monnaie est le Zloty polonais (PLN), j’aurais pu me renseigner avant…
- A priori, le taux de change doit être assez intéressant parce que la dame pipi à l’entrée des toilettes de la gare routière a pris ma pièce d’1€ sans broncher et m’a permis d’entrer. Vérification faite, j’ai compris pourquoi, 1€ ~ 4,25PLN (prix annoncé pour l’accès aux toilettes : 1PLN)… La prochaine fois je me renseignerai avant, c’est décidé !
- Je dois être suffisamment à l’est pour que le bus soit considéré comme un moyen de transport tout a fait normal, la gare routière n’est pas glauque du tout, proche du centre ville et avec un accès direct à un grand centre commercial.
Le temps de rejoindre mon auberge de jeunesse, à 15 minutes de marche et de poser mes affaires, me voilà partie, plan en main, visiter la ville de Poznan, dont j’ignorai l’existence la semaine précédente.
Au détour de mon trajet en direction des divers points d’intérêts indiqués sur ma carte touristique, je trouve un musée retraçant l’histoire de la ville. Une pause au chaud et loin du vent étant bienvenue, je me motive pour en faire la visite. C’est donc avec une surprise grandissante que j’ai découvert que Poznan est en fait considérée comme la ville où la Pologne fut fondée, en 966 lors du baptême du roi local, à la tête du royaume païen des Piastes, Mieszko 1er.
J’ai donc passé une partie de l’après-midi dans un musée interactif, audio-guide (en français s’il vous plait) sur les oreilles à m’instruire sur l’histoire de cette région de la Pologne jusqu’en 1966 (la deuxième partie du XXème siècle n’ayant a priori pas été considérée comme intéressante lors de la conception du musée).
Le lendemain, après une soirée sans histoire à l’auberge, quasiment exclusivement occupée par des locaux, je reprends l’exploration de la ville et je récupère mon audio-guide pour la visite de l’île de la Cathédrale, de la Cathédrale elle-même et de ses catacombes où les vénérés fondateurs ont un jour été enterrés !
En quittant l’île de la Cathédrale (Ostrow Tumski en polonais), je fais un bon dans le futur en suivant un parcours qui explique l’organisation de la ville pendant l’invasion Prussienne qui a commencée vers le milieu du XIXème siècle pour se terminer à la fin de la 1ère guerre mondiale et la défaite Allemande.
Face à tant de découvertes culturelles intéressantes, j’ai testé la nourriture locale lors du repas de midi…
Et je n’ai pas franchement été convaincue par la soupe de betterave (le borsh), même si les gnocchis, très bien cuisinés, ont sensiblement amélioré mon opinion de la cuisine polonaise.
De retour à l’auberge, j’ai passé une soirée passablement surréaliste au cours de laquelle, par Google Trad interposé, un polonais a commencé à m’expliquer que la France se laissait coloniser par les extrémistes islamistes et qu’un jour notre culture aurait complètement disparue (étonnant les progrès de Google Trad ces dernières années).
Quelque peu embêtée, j’ai proposé de changer de sujet. Pas de problème, il s’est donc lancé dans une grande explication sur les différences culturelles entre l’Europe de l’Ouest (moi) et l’Europe de l’Est (eux), raison pour laquelle l’Union Européenne finirait par éclater…
Bien, bien, bien…
On aurait pu en rester là, mais une des autres clientes de l’auberge, a priori agacée par le discours ultra nationaliste de notre ami en treillis-rangers, est intervenue pour m’expliquer en anglais que cet individu ne représentait évidemment pas l’opinion de tous les polonais (hum…) et entamer avec lui un long débat, en polonais bien sûr, je n’ai donc pas vraiment pu contribuer.
Un peu déroutant quoi, j’ai même fini par regretter l’époque ou en disant que je suis française, la principale et souvent seule réaction que j’obtenais était « Oh, France, Paris, Romantism… ».
Enfin, mes aventures vers l’est commencent et devraient s’avérer intéressantes !
Je verrais comment ça se passe à Gdansk, ma prochaine destination, nettement plus au nord de la Pologne, à 5 heures théoriques de bus de Poznan (je suis pas encore arrivée, alors qu’on est partit depuis 5 heures 30 maintenant).
Un vrai talent de journaliste… très jolies les photos.
Bisous et bonne route…
Sympa ces premières aventures 😉
Je découvre avec toi que la Pologne n’est pas encore passée à l’Euro, nan mais allo quoi ! Y en a d’autres en Europe, mais je ne te gâche pas la surprise 😉
Pourquoi « sur les quelques portions de route droite du trajet » ? Ça remue tant que ça ?
Amuse toi bien !
Salut !
Disons qu’une fois sortie des quelques autoroutes qui quadrillent le pays, l’ambiance est plutôt aux virages, nids-de-poules et autres obstacles qui rendent le voyage pas toujours confortable, surtout pour écrire des articles! 😉
Quelles magnifiques photos et quel bel article ! Merci Sophie de nous faire voyager ! Impatiente de lire le prochain article !
Culture, « gastronomie » et débats politiques en langue locale pour ce 1er arrêt, que demander de plus ?! ^^
J’espère que tous ces voyages en bus ne te fatiguent pas trop. En tout cas à croire le bonnet + écharpe + coupe vent de la dernière photo il ne fait pas super chaud en Pologne fin Septembre.
Profite bien de Poznan !
Gros bisous
Supers articles et très belles photos! Je vois que le bonnet et les écharpes sont déjà de sortie!
Salut,
Merci de nous faire voyager…
bonne aventure et bisous
Salut Sophie,
C’est super ce reportage photo commenté. En effet je pense que des rencontres cocasses tu n’as pas fini d’en faire…^^ Profite à fond.
Toujours curieux des aventures extraterritoriales et des régions de l’Est, je suis ton voyage avec intérêt… je voyage par procuration 😉
Bonne continuation.
Christophe. FS360