Aluksne, en remontant vers l’Estonie, escale à la campagne
Du 20 au 22 octobre
Par Sophie – Le 16 Novembre – Dans la salle commune d’une auberge de jeunesse à Irkutsk
D’autant qu’on s’est arrêté a peu près partout.
Bon l’avantage c’est que ça laisse le temps d’admirer le paysage et de rêver au luxe ultime que je me suis offert sur place, une chambre privée et pas un dortoir (en fait, il n’y a pas d’auberge de jeunesse à Aluksne), mais ça n’enlève rien au plaisir anticipé (et avéré) de dormir dans une chambre qu’on ne partage avec personne. Le truc quand on voyage, c’est qu’on est heureux avec des petits bonheurs !
Une fois arrivée, le temps de m’installer (Oh bonheur…) je suis allée me balader pour faire quelques courses et découvrir un peu le village (on ne parlera pas vraiment de ville ici).
C’est tout mignon, la bouteille de bière locale d’1/2 litre est à moins d’1€ (ça rend l’apéro encore plus sympa) et surtout le village est juste à côté d’un lac absolument magnifique, surtout au coucher du soleil.
Le parc en bordure du lac, autrefois jardin privé du comte qui habitait dans le château, est un espace public vraiment très agréable où les familles du village viennent se balader.
Après une très bonne nuit de sommeil, je suis partie en excursion sur les bords du lac. Soyons honnête, il était 10h30 du matin, donc on ne peut pas vraiment dire que c’était « le petit jour » et pourtant c’est bien l’impression que ça donnait avec la brume et les pêcheurs sur le lac.
J’ai même pu assister à un combat de cygnes. Pas vraiment le temps de prendre les paris sur le vainqueur potentiel, il n’y avait de toute façon pas trop d’ambiguïté sur l’issue de la poursuite.
Aluksne, c’est le village juste à côté du lac. Sur le lac il y a une île entre le village et une presqu’île avec le point culminant de la zone au milieu d’une forêt moitié parc naturel, moitié cimetière. L’île a été aménagée en base de loisir avec des installations pour pratiquer a peu près tous les sports. On y trouve aussi les ruines d’un château qui ont été converties en salle de spectacle à ciel ouvert.
Des ponts ont été aménagés pour passer du village à l’île puis de l’île au parc naturel de la presqu’île où les légendes sont nombreuses.
On y raconte par exemple qu’à l’époque où il y avait un château sur cette île, un des seigneurs et sa femme s’aimaient tendrement ce qui permettait à cette dernière d’avoir beaucoup de liberté (je n’épiloguerai pas ici sur ce que ça m’inspire comme remarque…). Le seul endroit du château auquel elle n’avait pas accès (sous peine de mort quand même) était une pièce, réservée à son mari. Evidemment, ce qui devait arriver arriva et la femme fini par céder à la curiosité (ben oui, c’était une femme !) et se rendit dans la pièce. L’histoire ne dit pas ce qu’elle y vit, mais son mari en l’apprenant la fit emmurer dans le château. Est-ce que la légende est vraie ? Probablement pas, mais les 1ères fouilles dans les ruines du château permirent de découvrir un squelette dans un des murs.
A part ces charmantes légendes, dont je vous laisserai deviner la morale, l’endroit est vraiment magnifique.
Et pour une fois il a été aménagé avec discernement ce qui limite l’impact sur la zone.
En prenant l’escalier des 101 marches, assez irrégulières, on arrive au cœur de la presqu’île où se trouve le cimetière des villages alentours.
Il y a un petit détail qui m’a assez surprise dans le cimetière. On le voit assez bien sur la photo ci-dessous, est-ce que vous réussirez à le trouver ?
Puis, tout en haut du point culminant (au moins 200 mètres de haut), on trouve une tour de guet, installée là à l’époque où des militaires surveillaient la zone, proche de la frontière.
Reconvertie en attraction touristique, on peut y monter moyennant l’achat d’un billet et aller voir la vue, vraiment pas mal, malgré la brume qui commençait à peine à se lever.
Puis, une fois les nuages partis, le temps magnifique m’a permis de me lancer dans une petite randonnée pour faire le tour de la presqu’île. Et admirer le paysage.
En commençant avec un hameau au bord de l’eau et ses petites maisons.
Puis au détour d’un chemin j’ai découvert un ponton.
Qui permet d’arriver à un ensemble de petites maisons en bois sur pilotis. Sans information spécifique, j’en suis réduite aux conjectures, mais je pense que quand c’est ouvert c’est un marché où les pêcheurs viennent vendre leurs prises.
La vue de l’autre côté de valait bien la marche à pied et les quelques ratés pour trouver le chemin qui ont nécessité un peu de grimpette.
Avec par exemple ce moment de doute, « Heu, il est où le sentier là ? »
Puis j’ai terminé la randonnée dans le parc du château où les vestiges de l’époque où il était privé subsistent avec notamment cette roue de carrosse dans un arbre (si vous réussissez à la trouver, bravo, moi il m’a fallu l’aide d’un papy qui passait dans le coin pour promener son chien avant de la voir).
Qu’est-ce-qu’elle fait là ? A priori elle a été installée pour servir de support pour que les oiseaux fassent leur nid. Bon sinon la légende raconte qu’une fois le carrosse de la comtesse arrivait tellement vite que lors d’une réception un peu brutale la roue s’est détachée et a finie sa course dans l’arbre (mouais…).
Fin de la balade au moment où la brume a refait son apparition pour un effet assez surprenant avec les lumières du coucher du soleil.
Le moment ultime de la journée ? Le repas du soir dans un café à côté de mon hôtel (et de ma chambre privée), typique du coin, ils l’ont appelé « le plat des 101 marches », et une fois fini, je me suis demandée s’il valait pas mieux y remonter en haut de ces fichues marches histoire d’éliminer tout ça.
Le lendemain, je me suis levée tôt pour prendre un 1er bus en direction de l’Estonie, mais vu le temps que ça m’a pris, c’est une autre histoire !
J’ai trouvé la roue de carrosse ! Mais en effet pas facile de la distinguer. Pour le cimetière par contre je suis moins sûre de mon coup : est-ce le fait que les tombes ne sont pas comme chez nous avec des encadrements et plaques imposants en marbre, mais seulement de la terre, une petite bordure et une croix ? Ou la présence de bancs un peu partout, comme si c’était un parc pour se balader ?
En tout cas les locaux ne rigolent pas avec l’expression « après l’effort, le réconfort », heureusement que l’escalier n’a pas plus de marches, ca ne rentrerait plus dans l’assiette !!
Gros bisous
Les pots de miel?
Ah oui, bien vu ! Je pensais que c’était des bougies.
Y a-t-il une légende / signification particulière derrière ces pots de miel ??
– Il y a le jardinier sous le râteau qui est sous le banc !!
– J’ai trouvé aussi la roue. Il faut peut-être demandé à Jean Alesi si ce n’est pas à lui !
Très beau reportage et le plat final donne faim…
Bisous
Salut !
Bien joué Lili, il s’agit en effet des bancs. En fait, non seulement il y en a beaucoup, mais le plus étonnant c’est qu’ils font partis des concessions. En fait en plus de choisir l’emplacement et potentiellement la pierre tombale, ici ils choisissent aussi le banc pour quand ils viennent au cimetière. Plutôt inattendu hein !?
Sinon les pots de miels sont des photophores pour les bougies.
Heu, Papa, j’espère bien qu’il y avait des feuilles dans le sac sous le banc, pas le jardinier 😉 !
En tout cas, merci d’avoir participé !