Irkutsk, capitale de la Sibérie Orientale, porte d’entrée sur le Lac Baïkal.
Du 15 au 17 Novembre.
Temps passé dans le train : Tomsk –> Iurga : 2h 34min suivi de Iurga –> Irkutsk : 28h 52min pour un total de 31h 26min (1 jour, 7 heures, 26 minutes).
Temps cumulé passé dans le train (depuis Saint-Pétersbourg) : 84h 30min (3 jours, 12 heures, 30 minutes).
Par Sophie – Le 20 Février – De retour à Luang Prabang, après 3 jours magiques dans un centre de préservation des éléphants d’Asie.
Ayant enfin réussi à quitter Tomsk, après avoir luté un bon moment avec la guichetière à la gare, je me suis embarquée dans la portion de trajet la plus longue depuis le début de mon périple en Russie avec 31 heures et 26 minutes de train, plus 2 heures de correspondance à Iurga.
Sur ce trajet j’ai décidé de tester la couchette latérale basse. Pour plus de 24 heures de train, il faut quand même prévoir de manger et il faut bien reconnaître que la couchette du haut n’est pas très pratique. L’avantage des couchettes du bas, c’est qu’elles permettent de s’asseoir la journée pour profiter du paysage.
Avec mes maintenant plus de 48 heures passées dans le train, je me considère comme suffisamment expérimentée pour aborder ces 31 heures avec sérénité (et suffisamment de provisions). C’était sans compter avec le moment de solitude du début de la nuit : « Mais, comment on transforme la table et les sièges en couchette ??? ».
Pour vous donner une idée, la couchette latérale en mode « jour », elle ressemble à ça :
D’habitude, j’applique la stratégie de l’observation, j’attends que quelqu’un fasse l’action en 1er et j’observe, plus ou moins discrètement, et ensuite je m’adapte pour faire plus ou moins la même chose 😉.
Sauf que dans ce cas précis, je suis montée dans le train à 21h15, donc autant vous dire qu’à part la mienne, toutes les couchettes étaient déjà en mode nuit…
C’est là que la gentillesse des russes a encore frappée, j’ai à peine eu le temps de regarder mon sac, posé sur un des sièges, et la banquette d’à côté d’un air perplexe que mon voisin me demandait si j’avais besoin d’aide pour monter mon sac et me dépliait ma couchette 😃.
Après une 1ère nuit sans histoire, ni trop de confort d’ailleurs, la banquette latérale n’étant pas la meilleure place du wagon vu que toutes les personnes allant aux toilettes passent forcément dans le couloir et donc vous longent avec plus ou moins de délicatesse (plutôt moins que plus d’ailleurs).
Le lendemain, un de mes voisins dans le train, Andrei, a engagé la discussion avec les quelques mots d’anglais à sa disposition (ce qui faisait quand même de lui la personne avec le plus de vocabulaire anglais que je rencontrai en une semaine). Plutôt sympathique, il m’a filé LE bon plan de la journée, une appli sur laquelle réserver des taxis pas chers (et à prix fixes), quelle que soit l’heure du jour ou de la nuit et avec une plateforme téléphonique en anglais si besoin. Avec une arrivée prévue à 3h du mat’ en gare d’Irkutsk, l’information m’a été bien utile pour aller jusqu’à mon auberge.
Arrivée sans plus d’aventures à mon auberge dans le centre d’Irkutsk à 4h du matin, je suis allée finir commencer ma nuit dans mon dortoir, un des plus sympas de ces 5 derniers mois avec des lits totalement isolés par des cloisons en bois et un épais rideau noir pour « fermer la porte ».
Après une bonne nuit réparatrice et un réveil serein à 15h30, je me suis occupée de mon programme pour les jours à venir. Renseignements pris, on m’a conseillé, vu que j’avais le temps, de passer 2 jours sur l’île d’Olkhon plutôt que d’aller à Listvianka, le village de pêcheurs le plus proche d’Irkutsk.
J’ai donc réservé le transport et le logement pour Khoujir, le village situé au centre de l’île pour le lendemain matin.
Vu la température extérieure et la nuit en train de tomber, j’ai tranquillement fini la journée à l’auberge, je ne peux donc pas vraiment vous parler d’Irkutsk, n’ayant pas pris le temps de visiter la ville. La soirée s’est terminée de façon fort sympathique en cuisinant avec quelques personnes rencontrées à l’auberge. La mise en commun de nos ressources
alimentaires nous ayant permis d’améliorer le quotidien en cuisinant une sauce tomate avec des vrais légumes (croyez-moi en Russie, en hiver, c’est pas si facile), du parmesan (la joie des petits plaisirs) et des œufs (pour les protéines).
Le lendemain, je suis partie pour le Lac Baïkal, des routes en terre, un froid mordant et un vent glacial, mais des paysages époustouflants !