Après la Pologne, j’ai passé une bonne semaine en Lituanie où j’ai pu tester quelques unes des spécialités locales. Il est à noter, avant d’entrer le détail et de vous exposer ma science culinaire Lituanienne (nettement plus limitée que la Polonaise, n’y ayant pas fait de food tour !), que le composant principal de la cuisine en Lituanie est la pomme de terre. On la retrouve dans à peu près tous les états possibles et imaginables, les Lituaniens ayant même inventés un concept que je n’ai vu nulle part ailleurs, le ravioli-pomme-de-terre !
D’après un des restaurants traditionnels dans lequel j’ai mangé, et qui proposait des explications sur les traditions culinaires Lituaniennes, on distingue 3 périodes principales :
- L’ancien royaume, du début du 19ème siècle au milieu du 20ème siècle. A cette époque, les Lituaniens étaient principalement des fermiers et les plats nourrissants à base de pomme-de-terre leur nourriture quotidienne. Comme j’ai pu le constater, ces plats sont encore assez populaires aujourd’hui.
- Les pic-niques d’entre deux guerres, de 1918 à 1940. La jeune république Lituanienne s’ouvre sur le monde et intègre de nombreux éléments Européens à sa cuisine.
- Le pays endormi, pendant la période soviétique. Plus contraints que volontaires, les Lituaniens font ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont. Les pommes-de-terre et les champignons font leur retour en force.
Voilà pour la théorie, vous en savez maintenant autant que moi. Dans la pratique, j’ai pas vraiment vu de plats qui rentreraient dans la catégorie « pic-nique » et entre la fin du 19ème siècle et la période soviétique, la différence est pas non plus des plus flagrante, la PATATE restant l’élément principal des plats ! Il est probable que la viande et la crème fraîche ne faisaient pas vraiment parties du quotidien pendant la période soviétique.
En tout cas, il manque très clairement un paragraphe dans les explications fournies par le restaurant traditionnel : mais pourquoi les Lituaniens vouent une passion pareille à la crème fraîche ??? Autant vous le dire tout de suite, je n’ai pas la réponse 😉 !
Et pour commencer avec les patates, la galette de pomme-de-terre ! Plutôt standard, on en a aussi en France, mais ici la petite touche locale c’est la crème fraîche, ajoutée d’office en accompagnement !
Le voilà, le fameux, presque légendaire ravioli-pomme-de-terre ! Alors oui, pour le moment ça ressemble à une pomme de terre avec l’ensemble classique de sauces crème-fraîche-bacon-et-son-gras, mais quand on l’ouvre…
Surprise !
Oui, oui, vous avez bien vu, dans un soucis de légèreté (probablement), la patate est fourrée de viande !
Que dire de plus ? Ah oui, c’est nourrissant 😆!
Le Borsht, ou la soupe de betterave locale. Même principe qu’en Pologne, sauf qu’ici la passion locale pour la crème fraîche se confirme vu qu’une quantité non négligeable est d’office intégrée dans l’assiette. Pour ceux qui resteraient sur leur faim, il est aussi possible de demande la version avec viande, c’est-à-dire avec une bonne cuillère de bacon-avec-son-gras en supplément.
Dans la catégorie « Héritage du communisme » (je pourrais en faire une rubrique dédiée), je vous présente le bar à beignet! Ici pas de salle, on s’installe au bar ou on commande à emporter. Par contre, à la carte il n’y a que des beignets, tout frais, encore chaud avec le sucre caramélisé et bien croustillant sur le dessus et une vraie garniture (qui peut être salée d’ailleurs, on n’arrête pas la créativité culinaire) !
Dans la catégorie « pic-nique d’entre deux guerres », il y aura quand même eu la salade de betteraves, agrémentée de vraie salade, de morceaux de poire, de fromage (type fêta) et de grains de sésame. Fait assez marquant compte tenu de mes expériences culinaires précédentes dans le pays, pas de crème fraîche pour accompagner ce plat, juste une sauce salade standard. Premier plat relativement léger de cette page 😉!
Pour finir, un plat traditionnel d’une population musulmane du pays, installée dans la région de Trakai depuis plusieurs siècles. Ils ont conservé une partie de leurs traditions culinaires et notamment la viande séchée de bœuf et de chèvre, conservée de cette façon pour être consommée en hiver. Le tout agrémenté d’un verre de l’alcool local, fait à partir des herbes trouvées dans la région.
Le ravioli pomme de terre s’appelle en fait des zeppelins comme les ballons… a priori parce qu’ils en ont la forme… mais pas la légèreté