Zangjiajie, dans le centre de la Chine, à la découverte de ce qu’on appelle les « Avatar Mountains ».
Du 18 au 21 Décembre.
Par Sophie – Le 1er août – Après une longue pause, me re-voilà pour la suite de mes aventures.
Après la Grande Muraille, je suis partie à la découverte d’une autre merveille de la Chine, le Parc National de Zangjiajie (du nom de la principale ville à proximité). Aujourd’hui on l’appelle « Avatar Mountains », parce que James Cameron, le réalisateur d’Avatar, a annoncé s’être inspiré de cet endroit pour créer le paysage de la fin du film avec les blocs de pierres qui flottent pendant la bataille.
J’avais donc hâte d’y être. Mais avant d’y être, il fallait y arriver (logique). J’ai donc quitté Beijing la veille en train de nuit. Par rapport aux trains russes, la 3ème classe des vieux trains chinois n’est vraiment pas confortable. Déjà, il n’y a que des places assises, les lumières restent allumées en permanence, le responsable de wagon hurle (oui, oui, il hurle) à chaque gare le nom de l’arrêt, histoire d’être sûr que personne ne rate son arrêt et puis il n’y a pas vraiment de chauffage, du coup il fait très froid au début, puis la température augmente avec le nombre de personne dans le wagon (oui, oui, l’odeur devient de pire en pire aussi, mais on s’habitue). Bon ça aurait pu être pire, au moins j’avais une place côté fenêtre, le luxe 😆.
On rendra justice quand même à la Chine qui remplace progressivement sa flotte de vieux trains par des trains express, nettement plus rapide et confortable.
Arrivée à Changsha dans la matinée, je suis partie en quête du métro pour rejoindre la gare routière Sud, d’où mon bus pour Wulingyuan, ville au pied du parc où j’avais prévu de passer les deux nuits suivantes. Une fois n’est pas coutume, aucun problème pour trouver l’entrée du métro, et le plan, avec les sous-titres en anglais, indiquait directement la station de la gare routière. Hallelujah 🤩🤩🤩!!!
Une fois à la gare routière, j’ai trouvé sans difficulté les guichets pour acheter un billet et j’ai appliqué la technique maintenant rodée pour l’achat de billets : traduire la date, la destination et l’heure du départ (le numéro du train aussi quand je l’ai) en Chinois, garder la traduction sur mon téléphone et le donner au préposé au guichet. Mais cette fois-ci, on m’a donné un papier qui expliquait en anglais que je devais me faire enregistrer au poste de police à côté.
Ha… C’est nouveau ça !
Je suis donc allée pousser la porte du poste de police où j’ai expliqué mon affaire en anglais à un jeune militaire qui très clairement n’en parlait pas un mot. Il a donc appelé un de ses collègue, qui m’a entraînée jusqu’à leur salle de pause où se trouvait la seule de l’équipe qui parlait anglais. Je lui ai donc raconté mon histoire une nouvelle fois.
Elle m’a ensuite accompagnée au guichet où elle a dit quelques mots assez secs à la guichetière qui m’a donné mon billet sans faire plus d’histoire (apparemment se faire déranger pendant sa pause repas lui a pas beaucoup plu).
J’ai ensuite attendu mon bus dans la salle d’attente, où j’ai même pu recharger mon téléphone 😃, la vie est faite de bonheurs simples !
Je suis arrivée dans l’auberge en début de soirée sans plus de péripétie. Endroit tout mignon et chaleureux, le seul inconvénient était l’absence de chauffage dans la chambre où il devait faire au maximum une dizaine de degrés pendant la nuit. J’ai donc eu l’opportunité de découvrir l’intérêt des couvertures électriques. Une fois branchée, elle garde le lit (et donc son occupant) au chaud ! Plutôt efficace, elles évitent de geler pendant la nuit, mais le saut du lit pique sacrément !
Le lendemain, je suis partie explorer le parc ! En route pour les Avatar Mountains.
La route principale étant en travaux (comme une bonne partie de la Chine d’ailleurs), j’ai dû faire le tour et je me suis un peu perdue dans les rues de la ville, jusqu’à ce que je tombe sur un groupe de Chinois en vacances. Maline, je les ai suivis et j’ai donc trouvé l’entrée du parc sans plus de difficultés.
Le temps d’acheter un billet pour 3 jours, utilisable sur 10 jours, mais pas transférable. Et pour être sûr que personne ne triche, la technologie est mise à contribution et chacun enregistre son emprunte digitale en entrant dans le parc. Comme ça, aucun risque, tous les visiteurs sont obligés de payer.
Puis j’ai passé un petit moment à étudier une carte de la zone protégée, immense, pour essayer d’en comprendre l’organisation. Je vais être honnête, c’était pas limpide et quand je suis finalement allée rejoindre les bus après être restée perplexe quelques minutes devant le plan, j’étais pas beaucoup plus avancée.
Je suis donc montée dans un bus au hasard et je suis partie, en compagnie d’un groupe de lycéens. Comme à chaque fois que je ne comprends pas vraiment comment les choses doivent se passer, j’ai ici aussi fait preuve de beaucoup d’autonomie et de volonté : je suis descendue du bus en même temps que le groupe de lycéens et je les ai suivis (oui, ce voyage me permet vraiment de m’affirmer 😉 !).
Il se trouve que le groupe était descendu à l’arrêt d’une des attractions du parc, l’ascenseur ! En fait, le parc est organisé sur 2 niveaux avec un réseau de bus en bas des formations rocheuses et un autre réseau sur le plateau en haut des formations rocheuses. Pour passer d’un niveau à l’autre pas de route, mais la possibilité de payer un supplément pour les « attractions », à savoir un ascenseur et plusieurs télécabines qui permettent de monter et descendre sans effort.
Un peu contrariée qu’il faille encore payer (l’entrée du parc n’étant déjà pas donnée), je décide de partir me balader et d’explorer les environs de l’ascenseur avant de le prendre. Je me suis donc engagée sur un petit chemin et le paysage fait très rapidement oublier le prix du billet !
Le chemin suit une rivière et s’enfonce entre les montagnes.
Franchement spectaculaire !
Et j’en prends plein les yeux.
Vu d’en bas c’est en effet impressionnant. Et ça donne envie d’aller voir ce qui se passe en haut et la vue sur ces pics rocheux qui semblent sortir du sol. Je comprends tout de suite mieux l’intérêt de l’ascenseur et alors que je commençai à considérer la possibilité de faire demi-tour pour aller le prendre, j’ai eu la bonne surprise de découvrir des escaliers !
J’ai donc commencé l’ascension… sans fin !
Mais avec le paysage qui s’ouvre progressivement, je continue à monter, monter, monter, monter… Le principal avantage de ce chemin ? J’ai croisé 3 personnes qui descendaient en 1h30 ! Apparemment, l’ascenseur et les télécabines répondent à un vrai besoin pour les visiteurs, majoritairement chinois.
Finalement, une fois au sommet, je peux apprécier la vue depuis un coin suffisamment reculé du parc pour ne pas être embêtée par la foule.
Et la vue… Vaut vraiment le coup !
La météo n’était pas forcément la meilleure (et encore, avec le mauvais temps qui est descendu sur la ville le lendemain, cachant le paysage dans les nuages, on peut dire que j’ai eu de la chance pour un mois de décembre), mais le paysage n’en reste pas moins époustouflant !
J’ai continué à me promener le long des chemins, au début tranquilles.
Puis de plus en plus empruntés, parfois même par certains des habitants à l’année 😉!
Franchement ? On en redemande !
J’ai fini par arriver aux principales « attractions » du parc avec des formations rocheuses tout à fait surprnantes.
Une colonne de roche qui se dresse au milieu de la vallée comme si elle était sortie de terre et avait poussé là.
Et un pont de rochers permettant de rejoindre une autre formation rocheuse. Âmes sensibles d’abstenir, le sol est loin en bas !
Puis, la journée avançant, j’ai commencé à me demander comment rentrer. Question légitime, car comme je l’ai dit au début de l’article, la principale ville proche du parc (et qui lui a donné son nom donc) est Zangjiajie, à une bonne heure et demi de bus de Wulingyuan. Il ne fallait donc pas se tromper d’itinéraire pour rentrer.
Revenir sur mes pas et refaire le chemin en sens inverse ? Trop facile !
Après avoir grignoté un petit quelque chose acheté dans une des stands à côté de l’arrêt de bus que j’avais réussi à dénicher, je suis donc allée demander comment rentrer à Wulingyuan.
L’employé, qui ne parlait pas un mot d’anglais (je sais, je sais, c’est du déjà vu, mais je mise sur le comique de répétition), en a appelé un autre qui m’a expliqué que je devais prendre le bus là et descendre, je cite « au télécabine, à la fin ». Sereine et m’estimant assez renseignée, je suis donc monter dans le bus. Pour me rendre compte 3 arrêts plus tard qu’on venait de dépasser un arrêt « télécabine », sans pour autant être à la fin.
C’était trop simple… Je suis donc descendue à l’arrêt d’après pour me renseigner. Avec l’heure qui tournait, je n’avais déjà plus que 2 heures avant la fermeture du parc et s’il fallait faire demi-tour, autant que ce soit maintenant que plus tard. Et là, personne ne parlait un mot d’anglais. J’ai demandé à un guichet et on m’a répondu que oui, je pouvais aller à Wulingyuan d’ici, puis elle a sortit un carnet avec des tickets et m’a montré un prix.
Ah… Mais heu, comment ? Parce que moi on m’a dit que les bus étaient gratuits dans le parc.
C’est alors qu’un couple de chinois a débarqué et m’a demandé, en anglais, si j’avais besoin d’aide. Je vous laisse imaginer l’incompréhension qui devait se lire dans mon regard à ce moment là.
J’explique donc que je cherche à rejoindre le télécabine pour Wulingyuan.
Réponse ?
Je suis descendue trop tôt du bus, il faut que je remonte dans le suivant et que je continue jusqu’au dernier arrêt, il y a un autre télécabine (pas celui de l’arrêt précédent donc).
Aaaaah, c’est donc ce que le « à la fin » voulait dire…
J’ai donc attendu patiemment qu’un nouveau bus arrive et j’ai réussi à trouver une place, sur le bloc moteur assise derrière le chauffeur pour les 35 minutes de route.
Une fois arrivée au dernier arrêt, je profite une dernière fois de la vue puis je pars en quête de la station du télécabine. Le temps de me tromper de route, je retourne à la station de bus (efficacité quand tu nous tiens) et je trouve un des employés du parc parlant anglais. Je lui demande donc comment je peux redescendre jusqu’à Wulingyuan et là, il m’explique que je peux prendre le bus jusqu’au télécabine ou descendre à pied par les escaliers en suivant la route un peu plus bas à gauche.
Hmmm et les escaliers, c’est gratuit ? Oui ! Je me suis donc lancée dans la descente avec moins de 15 minutes de marge (le parc fermait dans 1h15 et le temps de descente était estimé à une bonne heure). De retour dans des escaliers sans fin, j’ai quand même pu admirer des formations rocheuses toutes plus improbables les unes que les autres.
C’est dans ces moments là qu’on espère que tous les cailloux sont bien accrochés entre eux !
Puis, après une dernière volée de marches, j’ai rejoint une route, trouvé un arrêt de bus devant lequel un bus s’est arrêté moins d’1 minute plus tard, je suis montée dans le bus qui s’est arrêté devant une des portes du parc. J’ai donc pu sortir du parc, au bon endroit (à ma grande surprise je dois bien le reconaître), 10 minutes avant la fermeture !
Que dire ?
Victoire !
Après cette journée bien remplie (et toutes ces marches), le repas du soir dans un petit restaurant pas très loin de mon auberge a fait bien plaisir.
En rentrant à l’auberge, j’ai eu la bonne surprise de trouver la fille de la famille en plein cours de musique sur un instrument assez original et pas facile à transporter !
Le lendemain, avec une bonne crêve (la douche par 10 degrés, ça pardonne pas), je me suis baladé en ville, plutôt mignonne entre deux rues en travaux.
Puis j’ai pris un bus pour Zangjiajie, pour y passer la nuit avant de prendre le train pour ma prochaine destination, Chengdu, capitale du Sichuan.
Aussi magnifique que dans le film !!! Certaines photos vaudront la peine d’être agrandies une fois de retour 😉
Vivement le prochain article 😀
Magnifiques paysages. Bravo pour les marches c’est bon pour la santé.
Gros bisous.