Le Lac Baïkal, entre froid mordant et paysage extraordinaire.
Du 17 au 19 Novembre.
Temps passé dans le train : 0h 0min.
Temps cumulé passé dans le train (depuis Saint-Pétersbourg) : 84h 30min (3 jours, 12 heures, 30 minutes).
Par Sophie – Le 25 Février – A Vientiane, capitale du Laos pour mes derniers jours dans le pays.
Pour être honnête, il est à la hauteur de sa réputation et je n’ai pas du tout été déçue !
Par contre, avant de découvrir le lac, ses merveilles et ses conditions inhospitalières, il a fallu y arriver. Et là c’est une autre aventure. Pas forcément très compliqué, j’ai réservé le transport et le logement depuis mon auberge de jeunesse, donc un chauffeur nous a récupérées (j’étais avec une russe rencontrée la veille à l’auberge, Macha) et nous a déposées (en galérant un peu) là où on devait passer la nuit.
La vraie difficulté c’est la « route » ou ce qui sert de route entre les différents villages de pêcheurs le long du lac. On ne peut pas vraiment dire que le trajet a été confortable, la camionnette qui nous a transportés ayant à l’évidence été dépouillée de ses amortisseurs et de son isolation intérieure.
Donc on est restés couverts et on a enduré la route, d’autant qu’une russe montée dans la camionnette a a priori négocié pour se faire déposer devant sa porte. On a donc quitté la route principale, relativement goudronnée, pour prendre des pistes pleines d’ornières, de creux, de bosses et de boue. Heureusement que la camionnette avait un mode 4×4 ! Pour ceux qui ont suivi mes aventures avec Macarena avant de partir, ça m’a un peu rappelé le stage de conduite de 4×4 avec Fifi 😆, en plus flippant !
Puis on est enfin arrivé au ferry, enfin à la barge, qui traverse le bras de lac qui sépare l’île d’Olkhon du reste de la Russie.
Une fois l’île d’Olkhon en vue, on a l’impression d’entrer dans un autre monde, qui a échappé à tous les changements des 60 dernières années.
Presque 2 heures de route plus tard, on est arrivé à notre destination, le village de Khoujir au centre de l’île. Et on a découvert nos appartements pour les deux nuits suivantes. On ne s’est tellement occupé de rien avec Macha que quand le chauffeur nous a demandé où il fallait nous déposer, on en avait aucune idée (sereines…). Il a donc fini par appeler l’auberge où on lui a donné l’adresse. On a débarqué chez une vieille dame qui a aménagé un des bâtiments de sa propriété en dortoir/cuisine/salle à manger.
Avec comme pièce maîtresse, l’énorme poêle dans un coin de la pièce qui permet de faire passer la température d’en-dessous de 5° à bien 30° quand il est à pleine puissance et après une journée dans le froid ambiant, ça fait sacrément plaisir. Côté cuisine, c’était un peu plus spartiate avec un bidon d’eau, un récipient en plastique pour y puiser l’eau dont on avait besoin et pour faire la vaisselle, un récipient suspendu au-dessus de l’évier avec un bouchon.
Une fois nos affaires déposées dans la chambre, le poêle allumé, les lits faits, on a commencé à avoir faim. Sauf qu’à 15h à Khoujir, j’aime autant vous dire qu’il n’y a pas grand chose d’ouvert. Notre hôte nous a donc très gentiment accueillie dans sa partie de la maison et nous a cuisiné un en-cas sur le pouce avec des produits faits maison et du jardin.
Puis on est parti se balader dans le village jusqu’à atteindre le rocher appelé « Chaman Rock ». En fait le Lac Baikal est un haut lieu du chamanisme. Il semblerait que de nombreux esprits aient élus domicile dans divers endroits sur l’île et qu’on y trouve une énergie particulière. J’imagine que c’est une expérience personnelle à vivre… En tout cas le fameux rocher avec son arbre offre un point de vue vraiment magnifique.
De retour au village, passablement frigorifiées, on a pu assister à un coucher du soleil incroyable sur le lac et le village.
Puis on s’est arrêté acheter quelques provisions au seul et unique supermarché du coin, qui bien sûr ne prend pas la carte bleue. Un peu short en liquide, je me suis carrément retrouvée à sec une fois les courses faites (c’est pourtant pas faute de m’être renseignée avant de partir et m’être assurée que je pourrais retirer de l’argent sur l’île. Apparemment mon informateur n’était pas très fiable !). C’est donc Macha qui a avancé nos dépenses suivantes (prévoyante, c’est mon deuxième prénom).
Le lendemain, on est partit pour la journée, en voiture, direction la pointe nord de l’île avec divers arrêts en chemin. Notre carrosse, datant du début de l’URSS, était équipé d’un chauffage assez poussif…
Mais, définitivement tout terrain, il nous a permis de passer partout, même sur les pistes passablement défoncées du centre de l’île.
On s’est ensuite arrêté dans divers endroits et points de vue, tous plus spectaculaires les uns que les autres.
Avec un point commun quand même, il faisait super froid ! Le vent, qui ne s’arrête jamais de souffler rend le froid ressentit encore pire que le froid réel. Et encore, les locaux se sont bien marrés quand on leur a fait la remarque. Ils nous ont expliqué que l’hiver était même pas vraiment là et que les eaux du lac ne gèleraient pas avant mi-janvier.
En attendant, nous on a eu froid !
On a fait un arrêt sur une plage, où renseignement pris, il faut être courageux pour se baigner, même en été, vu que l’eau dépasse rarement les 15° (brrrr…).
Une fois arrivées à la pointe de l’île, on a pu découvrir le panorama et la vue sur le lac qui s’étend à perte de vue.
La pause midi, dans la voiture avec pommes de terre bouillies et poisson (du lac) en beignet, le tout resté au chaud dans un thermos et accompagné de thé chaud a vraiment fait plaisir et m’a en tout cas permis de récupérer presque tous mes orteils !
Pendant notre pause repas, on a croisé un groupe de touristes, nettement plus nombreux pour qui les camionnettes, nettement plus grosses que notre voiture ont été sorties.
Puis on est rentré par le centre de l’île. Pas vraiment de route, mais des traces de divers véhicules un peu partout. Il suffisait de suivre la piste.
C’était sans compter avec notre chauffeur, bien décidé à faire la course avec un pick-up qui transportait du bois et qui a décidé de nous faire prendre un chemin détourné dans la forêt. Il fallait avoir l’estomac bien accroché pour passer les divers trous, ornières, fossés sur le chemin, enneigé bien sûr !
Une fois de retour dans notre chambre après en avoir pris plein les yeux une bonne partie de la journée, on a pu se réchauffer au coin du poêle et je suis ressortie admirer le coucher de soleil. Opération Bonhomme Michelin !
Une fois dépassé la rue principale de Khoujir, au charme… poussiéreux !
La vue sur le village et le lac est vraiment superbe.
On est rentré à Irkutsk le lendemain, sans détour par les villages de pêcheurs, après cette parenthèse nature froide mais grandiose.
C’est vraiment magnifique !!!!
bah y caille au lac..
Magnifiques photos et merci pour ce reportage.
Bisous
Magnifique, l’atmosphère est bien différente que l’été, j’ai pu m’en rendre compte. Le Baïkal, c’est quand même quelque chose!! 🙂
Bonjour
Je souhaiterai y aller l’été pour y faire un jeun et m’imprégner de la vie local et y chercher une certaine sérénité…
Comment imaginerai tu ce séjour ?
Merci. Franck.