En route vers l’Est, la ligne Baïkal-Amour

4 jours dans le train, la traversée de la Sibérie Orientale entre Irkutsk et Komsomolsk-na-Amur.

Du 19 au 24 Novembre.

Temps passé dans le train :

  • Irkutsk –> Severobaïkalsk (via Bratsk) : 34h 12min – 2h40 de transit à Severobaïkalsk
  • Severobaïkalsk –> Tynda : 26h 35min – 40min de transit à Tynda
  • Tynda –> Komsomolsk-na-Amur : 36h 32min

Pour un total de 97h 19min (4 jours, 1 heure, 19 minutes) dans le train et 100h 19min (4 jours, 4 heures, 19min) sans douche…
Temps cumulé passé dans le train (depuis Saint-Pétersbourg) : 181h 49min (7 jours, 13 heures, 49 minutes).

Par Sophie – Le 1er Mars – Arrivée en Thailande, pour quelques jours à Nong Khai à la frontière avec le Laos avant d’aller à Bangkok.

Le Transsibérien, tout le monde connaît, c’est LA ligne de chemin de fer mythique. Mais la Russie, c’est très grand (oui, ça fait du bien d’enfoncer des portes ouvertes parfois), il y a donc de nombreuses autres voies de chemin de fer qui permettent aux locaux de se déplacer sans être coincés dans l’itinéraire touristique.

Parmi les voies secondaires, il y a la ligne appelée Baïkal-Amour, qui relie le nord du Lac Baïkal au fleuve Amour à l’extrémité Est du pays. Ayant lu qu’il y a des randonnées géniales à faire au nord du Lac Baïkal, j’avais prévu de rejoindre Severobaïkalsk, la ville (enfin le village) situé à l’extrémité nord du Lac pour me balader un peu. Bien au chaud en plein mois d’août à Toulouse il y a plusieurs éléments qui m’avaient échappés et qui ont fait capoter ce plan :

  • Au mois de novembre en Russie, c’est l’hiver (oui, oui, je continue à enfoncer les portes ouvertes) et même si les locaux m’ont rassurée, les températures sont nettement plus clémentes qu’en février, il fait déjà très très froid sur les rives du Lac Baïkal. Pas vraiment l’idéal pour une randonnée dans la neige.
  • Les trains russes sont (presque) toujours à l’heure, mais par contre, le TGV n’a pas encore fait son apparition dans le pays. Il faut donc très longtemps pour parcourir les distances faramineuses entre les différentes villes et villages.
  • Qui dit train, dit voie ferrée (décidément, cet article est plein de vérités), et donc des trajets pas forcément rectilignes entre un point A et un point B.

Tous ces éléments mis bout à bout font que je n’ai finalement pas fait de randonnée dans le nord du Lac Baïkal, par contre, je me suis lancée à l’assaut de la ligne Baïkal-Amour, pour le coup pas du tout touristique !
Au départ d’Irkutsk, je suis partie direction Komsomolsk-na-Amur, prête (ou presque) à affronter plus de 4 jours dans le train (dans 3 trains différents pour être précise).

Forte de mes expériences précédentes, j’ai réussi à avoir les couchettes du bas, nettement plus confortables, dans 2 trains sur 3 et je suis partie pour 4 jours.

Dans un train, il n’y a pas des dizaines de choses à faire. On peut discuter avec ses voisins de couchette (tâche rendue assez compliquée par le fait que personne ne parlait un traître mot d’anglais), lire, regarder le paysage et manger.

Commençons par le dernier point : les repas à bord des trains russes.

Pour répondre à la question que beaucoup d’entre vous m’ont posée, je n’ai pas testé le wagon restaurant. Pour plusieurs raisons : il a la réputation d’être cher pour une nourriture à la limite du comestible et surtout, parce qu’il faut y aller. Facile ? Pas tout à fait. Il faut imaginer que chaque wagon est chauffé à 25°, donc la tenue à bord du train s’apparente plus à un pyjama qu’à des vêtements grand froid. Par contre, la zone entre chaque wagon est elle à l’air libre. Il y fait donc, en plein mois de Novembre, entre -15° (aux heures chaudes de la journée) et -30° (dans la nuit). Autant vous dire qu’en tong/pantalon léger/T-Shirt, on réfléchit à deux fois avant de pointer le bout de son nez dehors.

Par contre, le point positif, c’est qu’il y a en permanence de l’eau bouillante à disposition dans chaque wagon. Et si on embarque assez tôt, il y a moyen de demander une tasse à la responsable du wagon. C’est donc armée d’une cargaison de noodles lyophilisées, de soupes en sachet et de pain (russe) que j’ai commencé ce voyage.
Les repas dans le transsibérien

Pas franchement gastronomique, mais ça n’a pas empêché les dilemmes cornéliens dans le choix des goûts :
Les repas dans le transsibérien

Il m’a d’abord fallu quelques minutes d’observation intense avant de déterminer les différences entre ces deux paquets et d’estimer l’impact sur leur goût.

Une fois décidée et la tasse remplie d’eau chaude, il ne reste plus qu’une chose à faire, se souhaiter un bon appétit.
A la votre

Pour ce qui est de la lecture, j’ai eu le temps de lire plusieurs livres. Je voudrais d’ailleurs rendre hommage à l’inventeur de l’e-book qui permet de transporter, sans les porter, autant de livre qu’on le souhaite.

Reste l’élément principal, celui qui fait tout le charme du train et de ce train en particulier : les paysages.
A commencer par le Lac Baïkal, mais côté nord cette fois-ci où il avait déjà commencé à geler (ce qui m’a confortée dans mon abandon de l’étape « randonnée dans le nord du Lac Baïkal »).
Les paysages sur la ligne Baïkal-Amour

On a traversé des paysages magnifiques.
Avec des levers et couchers de soleil sur la Toundra enneigée.
Les paysages sur la ligne Baïkal-Amour

Des forêts de pins à perte de vue.
Les paysages sur la ligne Baïkal-Amour

Des plaines vides avec des montagnes au loin.
Les paysages sur la ligne Baïkal-Amour

Et parfois la preuve que l’être humain est passé par là et n’est pas trop loin.
Les paysages sur la ligne Baïkal-Amour

Finalement, on regrette presque que les vitres du train ne soient pas nettoyées plus souvent, ça éviterait les tâches sur les photos ! Mais comme même après 4 jours, je ne m’étais pas encore lassée du paysage, je vous mets quelques photos supplémentaires.

C’est quand même avec un certain soulagement que je suis arrivée de bon matin (à 6h17, heure locale) à Komsomolsk-na-Amur où j’ai finalement pu prendre une douche et récupérer quelques heures de sommeil une fois arrivée dans mon auberge.
La gare de Komsomoslk-

2 réponses sur “En route vers l’Est, la ligne Baïkal-Amour”

  1. C’est sûr que le thermomix dans le sac à dos c’est une autre organisation !
    C’est fou de voir comme certaines marques de l’agro-alimentaire sont présentes partout, même à l’autre bout de la Russie !
    En tout cas c’est magnifique !!!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *