La Lettonie, comme à la cantine !

Fraîchement débarquée en Lettonie, j’ai eu une dizaine de jours pour constater qu’en terme de gastronomie, elle a au moins un point commun avec ses voisines la Pologne et la Lituanie, les plats sont nourrissants, voire roboratifs !

Par contre, petite particularité du pays, ici les selfs ont la cote ! Et oui, comme à la cantine. On fait la queue avec son plateau, on choisi ce qu’on veut manger en fonction de ce qui est exposé dans de grands plats et on paye à la fin avant d’aller se choisir une place dans la salle.

Petit exemple à Smiltene où le seul restaurant disponible dans le « centre commercial » de la ville était un self !
Le self en Lettonie

Ah oui et histoire que ça soit convivial, quand il n’y a plus de table de libre, on partage l’espace 😄! Finalement, le self c’est assez pratique et facile, il suffit de montrer ce qu’on veut (à condition de savoir de quoi il s’agit), là où ça devient un peu plus sportif c’est quand il y a des questions (la sauce, chaud ou froid, avec du sel, un peu ou beaucoup d’accompagnement…), parce que c’est vraiment comme à la cantine, et derrière ça peut s’impatienter.

Commençons par un petit dej, à Sigulda, dans un tout petit restaurant organisé sous forme de self, j’ai donc pu montrer ce que je voulais manger. Par contre, comme le montre le contenu de mon assiette, je me suis un peu ratée sur la question des quantités 😉! Mais les pâtisseries fraîchement cuisinées étaient super bonnes.

Un petit dej à la Lettone, on choisi ce qu'on veut dans un self

La planche apéritif !

Depuis plusieurs semaines, les gens que je croise ont tous droit à la même réponse quand ils me demandent ce qui me manque le plus : le fromage, la charcuterie et le vin rouge (après mon filleul, mes potes et ma famille, bien sûr 😆!). Et mon argument phare est que je n’en ai pas mangé depuis que je suis partie. Ce plateau apéritif, partagé à Riga dans un restaurant traditionnel vient donc me faire mentir puisqu’en plus des légumes croquants, il comporte de la charcuterie et du fromage.

Le bonheur…

Après le plateau de charcuterie, un plat typique de la région, le ragoût de viande, accompagné de purée de pomme-de-terre (incontournable ici aussi). Petit luxe de la capitale, l’asperge, le vert et la tomate pour la déco.

Ragoût de viande et purée de pomme-de-terre

Borsht letton

Encore de la soupe, aux oignons cette fois-ci. Mon tour de l’Europe de l’Est ressemble bien à un tour des soupes en tous genres ! La météo et les hivers rigoureux ont fait de la préparation de la soupe un art aux variations infinies…
En Lettonie, on trouve aussi pas mal de spécialités locales en fonction de l’endroit où on se trouve. Le côté positif, c’est que ça permet de faire varier un peu le menu par rapport à la Lituanie où mon seuil de tolérance à la patate a été atteint (et presque dépassé) ! A Jurmala, sur les bords de la mer Baltique, j’ai donc eu le plaisir de déguster un poisson grillé. Miam !

Poisson grillé

Le plat des 101 marches, roboratif !

Ceux qui suivent mes aventures dans le Carnet de Voyage auront reconnus le plat dit des 101 marches d’Aluksne, en référence à un escalier en pierres qui permet d’accéder au sommet de l’île principale sur le lac. Roboratif, l’assortiment de viandes et légumes grillés est quand même drôlement savoureux. A ne commander qu’APRES une grosse journée de marche (ou avant en fonction) !

Pour finir, un de mes plaisirs récurrents dans ce voyage (de plus en plus difficile à trouver, et de plus en plus cher au fil des kilomètres), le cappuccino !

Un cappuccino

La Lituanie, crème fraîche, betteraves, champignons mais surtout PATATES!

Après la Pologne, j’ai passé une bonne semaine en Lituanie où j’ai pu tester quelques unes des spécialités locales. Il est à noter, avant d’entrer le détail et de vous exposer ma science culinaire Lituanienne (nettement plus limitée que la Polonaise, n’y ayant pas fait de food tour !), que le composant principal de la cuisine en Lituanie est la pomme de terre. On la retrouve dans à peu près tous les états possibles et imaginables, les Lituaniens ayant même inventés un concept que je n’ai vu nulle part ailleurs, le ravioli-pomme-de-terre !

D’après un des restaurants traditionnels dans lequel j’ai mangé, et qui proposait des explications sur les traditions culinaires Lituaniennes, on distingue 3 périodes principales :

  • L’ancien royaume, du début du 19ème siècle au milieu du 20ème siècle. A cette époque, les Lituaniens étaient principalement des fermiers et les plats nourrissants à base de pomme-de-terre leur nourriture quotidienne. Comme j’ai pu le constater, ces plats sont encore assez populaires aujourd’hui.
  • Les pic-niques d’entre deux guerres, de 1918 à 1940. La jeune république Lituanienne s’ouvre sur le monde et intègre de nombreux éléments Européens à sa cuisine.
  • Le pays endormi, pendant la période soviétique. Plus contraints que volontaires, les Lituaniens font ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont. Les pommes-de-terre et les champignons font leur retour en force.

Voilà pour la théorie, vous en savez maintenant autant que moi. Dans la pratique, j’ai pas vraiment vu de plats qui rentreraient dans la catégorie « pic-nique » et entre la fin du 19ème siècle et la période soviétique, la différence est pas non plus des plus flagrante, la PATATE restant l’élément principal des plats ! Il est probable que la viande et la crème fraîche ne faisaient pas vraiment parties du quotidien pendant la période soviétique.

En tout cas, il manque très clairement un paragraphe dans les explications fournies par le restaurant traditionnel : mais pourquoi les Lituaniens vouent une passion pareille à la crème fraîche ??? Autant vous le dire tout de suite, je n’ai pas la réponse 😉 !

Et pour commencer avec les patates, la galette de pomme-de-terre ! Plutôt standard, on en a aussi en France, mais ici la petite touche locale c’est la crème fraîche, ajoutée d’office en accompagnement !

Lituanie, les galettes de pomme de terre

Le ravioli pomme de terre

Le voilà, le fameux, presque légendaire ravioli-pomme-de-terre ! Alors oui, pour le moment ça ressemble à une pomme de terre avec l’ensemble classique de sauces crème-fraîche-bacon-et-son-gras, mais quand on l’ouvre…

Surprise !
Le ravioli pomme de terre, vue en coupe

Oui, oui, vous avez bien vu, dans un soucis de légèreté (probablement), la patate est fourrée de viande !
Que dire de plus ? Ah oui, c’est nourrissant 😆!

Le Borsht, ou la soupe de betterave locale. Même principe qu’en Pologne, sauf qu’ici la passion locale pour la crème fraîche se confirme vu qu’une quantité non négligeable est d’office intégrée dans l’assiette. Pour ceux qui resteraient sur leur faim, il est aussi possible de demande la version avec viande, c’est-à-dire avec une bonne cuillère de bacon-avec-son-gras en supplément.

Le Borsht à la Lituanienne, avec de la crème fraiche

La soupe aux champignons dans le bol en pain complet

Encore de la soupe, mais aux champignons cette fois-ci. Probablement le condiment le plus facile à trouver dans le pays. Petite particularité, le bol en pain complet qui permet de vraiment terminer son assiette et en fait du coup un plat sacrément nourrissant !

Dans la catégorie « Héritage du communisme » (je pourrais en faire une rubrique dédiée), je vous présente le bar à beignet! Ici pas de salle, on s’installe au bar ou on commande à emporter. Par contre, à la carte il n’y a que des beignets, tout frais, encore chaud avec le sucre caramélisé et bien croustillant sur le dessus et une vraie garniture (qui peut être salée d’ailleurs, on n’arrête pas la créativité culinaire) !
Un Bar à Beignets à Kaunas en Lituanie

Les beignets soviétiques en Lituanie

La salade de betterave

Dans la catégorie « pic-nique d’entre deux guerres », il y aura quand même eu la salade de betteraves, agrémentée de vraie salade, de morceaux de poire, de fromage (type fêta) et de grains de sésame. Fait assez marquant compte tenu de mes expériences culinaires précédentes dans le pays, pas de crème fraîche pour accompagner ce plat, juste une sauce salade standard. Premier plat relativement léger de cette page 😉!

Pour finir, un plat traditionnel d’une population musulmane du pays, installée dans la région de Trakai depuis plusieurs siècles. Ils ont conservé une partie de leurs traditions culinaires et notamment la viande séchée de bœuf et de chèvre, conservée de cette façon pour être consommée en hiver. Le tout agrémenté d’un verre de l’alcool local, fait à partir des herbes trouvées dans la région.

La viande de boeuf et de chèvre séchée dans la minorité musulmane à Trakai