Parnü, une bonne surprise au bout de la galère
Du 24 au 25 octobre
Par Sophie – Le 4 Décembre – Dans la salle commune de l’auberge à Harbin.
Après avoir quitté Viljandi en fin d’après-midi, je suis arrivée deux petites heures plus tard à Parnü. Deux petites heures, pourtant suffisantes pour que j’arrive en ville après son heure de fermeture. En tout cas, l’heure de fermeture d’à peu près tout dans le centre historique, y compris, évidemment la réception de mon auberge.
Et pourtant, sentant le coup venir, j’avais prévenu en envoyant un mail pour dire que j’arriverai entre 19h30 et 20h00 si quelqu’un pouvait être à la réception pour m’ouvrir. Résultat ? Pas de réponse. J’ai donc sereinement appliqué le principe du « Pas de nouvelle, bonne nouvelle » et je me suis pointée à l’auberge pour trouver… la porte fermée bien sûr !
J’aurais pu appeler le numéro indiqué sur la porte, sauf qu’en Estonie j’ai eu l’impression de revenir à il y a 13 ans, quand on disait encore « je peux pas t’appeler, j’ai plus de forfait »… Et voilà, je me suis retrouvée comme une idiote avec 0,02cts de crédit… Autant vous dire qu’à part un message enregistré me disant en estonien que mon appel ne pouvait pas aboutir, j’ai pas réussi à contacter grand monde.
Ayant quand même réussi à me faufiler jusqu’à l’accueil de l’auberge en profitant de la sortie d’autres occupants, j’ai pu y laisser mon sac, récupérer le code du wifi (c’est toujours ça de pris) et je suis partie en quête d’un magasin ouvert pour acheter du crédit (impossible de le faire directement en ligne, ils ne prennent pas les cartes bancaires). J’ai donc pu confirmer que la ville entière était fermée.
De retour au pied de l’auberge, je me suis résignée à attendre, non sans tenter ma carte « Joker Papa », appelé via Whatsapp, et il a évidemment trouvé la solution : utiliser du crédit Skype pour passer des appels ! Le temps que je me connecte, le responsable de l’auberge, qui avait bien eu mon mail, était arrivé et j’ai donc pu, enfin, m’installer.
Et c’est là qu’est arrivée la bonne surprise. Au moment où le gars me dit, l’air navré, qu’il n’a pas de dortoir, uniquement des chambres privées et que donc je vais devoir passer la nuit seule dans une chambre. Vous imaginez à quel point j’ai été désappointée 😉 ! J’ai donc finalement passé une nuit bien tranquille, dans ma chambre à moi, avec ma salle de bain perso ! La vie est faite de bonheurs simples.
Le lendemain, une fois acheté une recharge pour mon forfait (ce qui ne m’était pas arrivé depuis le lycée je pense), j’ai pris un bon petit dej’ dans un café végétarien avant de partir me balader en ville.
Située au bord de la mer Baltique, Parnü est une destination très prisée des Estoniens en été, mais comme j’ai pu le constater, beaucoup moins en hiver ! Le centre ville est composé de la vieille ville historique, autrefois protégée par des douves et des fortifications et on y trouve de nombreuses rues pavées, parfois piétonnes.
Vu que depuis un certain temps les techniques militaires ont rendu les remparts totalement inutiles, les douves ont été réaménagées en port de plaisance et en parc pour les habitants. A cette période de l’année, ceux qui en profitent le plus restent les canards !
Puis je suis sortie de la vieille ville par une des portes de la ville encore debout.
Et je suis tombée sur un énorme complexe, lié à l’église orthodoxe, mais je ne saurais pas trop vous en dire plus. En tout cas, c’est assez impressionnant quand on sort des petites rues de la vieille ville pour tomber dessus.
J’ai fini ma balade sur la place de l’indépendance où la constitution de l’Estonie a été gravée dans le monument au milieu de la place. Bon j’imagine que pour les locaux, ça a du sens, mais je vous avoue que même en essayant de lire les 1ères lignes en Estonien, je suis restée assez dubitative !
Finalement, je suis retournée à la gare routière d’où j’ai pris un bus, grand luxe, pour mon étape suivante, l’île de Saaremaa et la ville de Kuressaare.