A la découverte de la capitale Polonaise : Varsovie
Du 3 au 7 octobre
Par Sophie – Le 13 Octobre – Dans un café à Klaipèda
Pour la petite anecdote, il s’agit de la 3ème version de la colonne. La 1ère, en marbre, n’a pas supporté la rigueur du climat polonais et n’a tenu qu’une 40aine d’années, quand à la deuxième elle a été détruite pendant la 2nd Guerre Mondiale.
En tout cas Varsovie, c’est un peu la ville de l’anarchie architecturale. La vieille ville a été complètement rénovée dans les années 60 sur la base de photographies et de peintures d’avant la guerre. Aujourd’hui classée, elle peut être considérée comme une des plus récentes vieilles villes d’Europe. Plutôt mignonne avec son ancienne place du marché :
Les années 50 à 70, sous occupation soviétique, n’ont pas vraiment amélioré les constructions locales et ça ne sert à rien de chercher une logique dans les bâtiments du quartier soviétique, ancien quartier huppé de la ville, il représentait trop la bourgeoisie et la plupart des maisons ont été détruites ou adaptées au style « réaliste soviétique », mais pas toutes…
Sans oublier le Boulevard de Cracovie qui était la rue par laquelle le roi et sa suite arrivaient à Varsovie.
Aucune logique architecturale donc, mais ça rend la balade dans les différents quartiers d’autant plus intéressante, on ne sait pas sur quels types de bâtiments on va tomber.
D’ailleurs, parmi les éléments du décor assez surprenant il y a un palmier planté en plein milieu d’un carrefour (la preuve par l’image parce que je suis sûre que vous n’allez pas me croire) :
Initialement, en 2005, il s’agit d’une initiative d’une artiste locale. Son objectif était de rappeler aux habitants du quartier qu’il fut à une époque occupé par des juifs. Et elle a choisi le palmier qui apparemment représente Israël (il pourrait tout aussi bien représenter Miami ou Tahiti, mais bon…). Un palmier a donc été planté, au début pour une exposition temporaire. Sauf que les habitants de la ville aiment tellement cet arbre, que la ville continue à le louer à l’artiste et dépense une fortune pour l’entretenir (ben oui, s’il y a des palmiers en Israël et pas en Pologne c’est pour une bonne raison : le climat) !
J’ai passé quatre jours à Varsovie, j’ai donc eu le temps d’explorer la ville et d’aller me balader de l’autre côté de la rivière Vistule qui coupe la ville en deux et où se trouve un parc et une plage (oui, oui…).
Soyons honnête, malgré le beau soleil, il ne faisait vraiment pas assez chaud pour se baigner !
C’est d’ailleurs de cette rivière que la ville a tiré son symbole : la Sirène. La légende voudrait qu’elle soit la sœur de la sirène de Copenhague. Plus téméraire, elle entreprit de remonter la rivière depuis la mer Baltique et se lia d’amitié avec les pêcheurs de Warsaw. L’un d’entre eux la sauva alors qu’elle avait été capturée par un marchand sans scrupule. Elle partit alors chercher une épée et un bouclier en promettant de revenir protéger la cité dès que celle-ci serait en danger.
Bon ils l’attendent toujours…
A Varsovie, on trouve aussi le musée de la ville. Pas le plus intéressant des musées polonais, il rassemble une collection impressionnantes d’objets divers et variés ayant appartenu aux habitants pendant différentes périodes. Il renferme quand même quelques informations utiles sur la ville et le pays :
- Un schéma de l’évolution du territoire Polonais au cours des 10 derniers siècles et le règne de Mieszko 1er (vous vous souvenez, celui qui a été baptisé à Poznan en 966):
- Les maquettes de la vieille ville avant la 2nd Guerre Mondiale, après la 2nd Guerre Mondiale et après la reconstruction :
Plutôt impressionnant. Environ 80% de la ville a été détruite par les Nazis avant qu’ils ne soient chassés par l’armée Soviétique. Dans l’espoir d’échapper à la domination soviétique après la guerre, la résistance polonaise et les juifs du Ghetto de Varsovie déclenchèrent une rébellion armée contre les Allemands qui occupaient la ville à quelques jours de l’arrivée des troupes Russes. Hitler décida de faire de la ville un exemple pour éviter que d’autres insurrections soient menées dans le reste du territoire encore contrôlé par les Nazis. L’armée Soviétique attendit finalement plus de 60 jours sur l’autre rive de la Vistule sans intervenir et c’est une ville presque complètement détruite qu’ils « libérèrent » de l’occupation Nazie.
- Le dernier point d’intérêt du musée ? Le point de vue sur la place du marché de la vieille ville depuis le 6ème étage.
Je ne peux pas vous parler de Varsovie sans mentionner un autre des symboles de la ville, le plus gros bâtiment, dont la construction a été ordonnée par Staline lui même. Il est aujourd’hui le symbole du communisme à Varsovie, juste à côté des immeubles du centre d’affaire de la ville et des magasins de grandes marques occidentales…
Finalement, mon endroit préféré dans la ville est la bibliothèque de l’université ou pour être plus précise, le toit de la bibliothèque, aménagé en jardin. On se croirait presque dans un décor de film post-apocalyptique où la nature aurait repris ses droits. Un endroit magnifique au coucher du soleil, avec une vue imprenable sur la ville.
Désolée pour ce long article, mais Varsovie est vraiment une ville qui mérite qu’on s’y attarde. En attendant que vous ayez l’occasion de la visiter, voici quelques photos supplémentaires 🙂 !
Top, ça donne envie d’aller passer quelques jours en Pologne ! Merci de nous faire voyager avec toi 🙂
Merci pour ces supers interessants articles, et bonne continuation