A la découverte des Pays Baltes, 1er arrêt en Lituanie : Vilnius

La capitale de la Lituanie : Vilnius

Du 8 au 12 octobre
Par Sophie – Le 16 Octobre – Dans la salle commune d’une auberge de jeunesse à Riga

Après 2 semaines en Pologne, je change d’ambiance, pour arriver en Lituanie, 1er des Pays Baltes sur ma route. J’y suis arrivée à 7h du matin après avoir passé la nuit dans le bus depuis Varsovie.
Je pense qu’il est temps de vous parler des bus de nuit. Ils sont (très) pratiques et permettent de faire d’une pierre, deux coups : se déplacer et passer la nuit. Par contre, c’est pas très confortable, surtout quand on a un(e) voisin(e) et puis l’arrivée à l’aube dans un pays inconnu, ça peut-être assez brutal 🙂 !

C’est un peu l’effet que m’a fait mon arrivée en Lituanie. Extraite du bus à 7h du mat’, heure locale, dans le froid avec tous mes bagages et pas de connexion internet. Alors oui, vous allez rire, mais il n’empêche, ne même pas savoir comment aller à son auberge de jeunesse depuis la gare routière, à l’aube, ça pique un peu.
C’est à ce moment là qu’on remercie le capitalisme (si, si !), parce qu’à proximité immédiate de chaque gare ou gare routière dans lesquelles j’ai débarqué ces dernières semaines il y avait un McDo ! Et qui dit McDo dit café (oh joie), muffin et surtout wifi ! Et ben à 7h du mat’ par 5°, on apprécie !

Une fois mon auberge trouvée, mon sac déposé et les instructions pour trouver une carte sim locale dûment notées, je suis allée participer au Walking Tour local histoire d’en apprendre un peu plus sur la ville et le pays (que je ne connaissais pas du tout).

Pour essayer de comprendre la Lituanie, il faut imaginer que le pays existe depuis moins de 30 ans (il est donc plus jeune que la plupart d’entre nous, désolée), sinon il faut remonter au XVème siècle quand le Grand Duché de Lituanie existait… Du coup, comme nous a expliqué la guide, les Lituanien(ne)s sont très fiers de la moindre petite chose. Par exemple, la rue de la littérature où chaque écrivain, plus ou moins ou pas célèbre, qui a mentionné la Lituanie un jour, en bien ou en mal, a droit à une plaque ou une image en sa mémoire !
La rue de la littérature de Vilnius

Plutôt sympathique. Ou encore, quand la Lituanie a rejoint l’OTAN, Georges W. Bush est venu faire un discours à Vilnius, ce qui en soit était un événement national, et a prononcé la phrase standard pour tout pays qui rejoint l’OTAN : « A partir de maintenant, les ennemis de la Lituanie sont les ennemis des Etats-Unis ». Tous fiers, les Lituaniens ont faire inscrire cette phrase sur une plaque fixée sur le mur de la mairie, avant de se rendre compte que chaque pays qui rejoint l’OTAN a droit au même discours !

Cela dit, la vieille ville de Vilnius est vraiment mignonne, surtout sous le soleil.
Une rue de la vieille ville de Vilnius

La guide nous a ensuite conduit dans la république d’Uzupis, de l’autre côté de la rivière.
Les moulins à la frontière du quartier autonome d'Uzupis

Quartier craignos en périphérie de Vilnius, il a été réhabilité par un collectif d’artistes qui se sont auto-déclarés république indépendante. Pour ceux qui sont allés à Copenhague, Uzupis, c’est l’équivalent Lituanien de Christiania, la drogue en moins (d’après eux).
Parmi les excentricités locales, un chat ambassadeur, une journée nationale le 1er avril où la bière est gratuite dans tout le quartier (et c’est pas une blague) et l’existence d’une Place du Tibet qui a tout de même été à l’origine d’une réclamation officielle de la part du gouvernement chinois…
Ils ont aussi leur propre constitution qui dit notamment, que l’Homme a le droit d’être heureux ou triste, qu’Il a le droit d’aimer les chats ou les chiens ou pas… Bref, un monde à part, mais plutôt sympathique dont le gardien est un ange, fièrement installé sur la place centrale. La légende raconte quand même que l’artiste à qui la sculpture a été commandée était d’un naturel peu stressé et l’a livrée avec plusieurs années de retard.
Dans le quartier autonome d'Uzupis, l'ange protecteur du quartier

De retour en Lituanie, on a pu découvrir la plus grande église de la ville, transformée en son temps en étable par Napoléon (oui, oui, Bonaparte), de passage pendant sa campagne de Russie. Rénovée plusieurs fois depuis, elle affiche aujourd’hui un style gothique qui la rend reconnaissable de loin.
La plus grande Cathédrale de Vilnius

Le tour a continué avec un passage dans le quartier juif, dont il ne reste plus qu’un panneau explicatif avec une photo de l’ancienne synagogue, détruite pendant la guerre, elle a été remplacée par un bâtiment administratif dans le plus pur style soviétique. Les discussions sont en cours pour décider s’il faut la reconstruire à partir des restes enterrés du bâtiment. En effet, quand elle a été construite, la loi interdisait aux édifices religieux, autre que catholique, d’être plus élevés que les églises. Malin, l’architecte de l’époque enterra en partie la synagogue, ce qui fit d’elle l’édifice religieux de la ville avec la plus grande hauteur sous plafond tout en respectant la loi.

Dernière information glanée pendant cette visite édifiante de la ville, le Lituanie et la Pologne se sont fait la guerre entre les deux guerres mondiale, chaque pays nouvellement indépendant réclamant le même territoire, la Lituanie fut vaincue. Vilnius et sa région passèrent alors sous domination polonaise, jusqu’au début de la 2nd Guerre Mondiale, puis soviétique jusqu’à l’effondrement de l’URSS.

Le tour s’est achevé sur la place principale de la ville, au pied de la cathédrale de Vilnius, au croisement des différents quartiers de la ville.
La Cathédrale de Vilnius au centre de la vieille ville

Maintenant au fait de l’histoire de la ville et du pays, j’ai pu me balader et apprécier les parties plus récentes de la ville du quartier huppé et ses maisons cossues :
Une rue du quartier huppé de Vilnius

Jusqu’au point de vue sur le quartier Européen et des affaires, de l’autre côté de la rivière, que je suis allée explorer le lendemain :
La vue du quartier des affaires de Vilnius depuis une colline.

C’est par un temps tout aussi magnifique que j’ai traversé la rivière à la découverte du quartier Européen et des affaires qui réserve quelques surprises, notamment cette terrasse immense aménagée au pied d’un des gratte-ciels et libre d’accès :
La terrasse aménagée en bas de l'immeuble d'une banque dans le quartier des affaires

La vue sur la ville y est superbe et la petite pause au soleil dans un des fauteuils était fort appréciable !
Vue du quartier des affaires depuis une terrasse aménagée devant un des gratte-ciels

J’ai finit ma journée sur la colline des trois croix qui surplombe la ville. Détruit par les Soviétiques (qui n’y sont pas allés de main morte et ont carrément dynamité l’ensemble dans les années 50), le monument à la gloire des héros de la nation a depuis été reconstruit.
la colline des 3 croix, monument à la gloire de la Lituanie

Et il offre un point de vue incomparable pour le coucher du soleil !
Le coucher du soleil depuis la colline des 3 croix sur les hauteurs de Vilnius

Avant d’en finir avec Vilnius, je suis allée visiter le Musée du KGB, aménagé dans le bunker qui a servit de Quartier Général aux SS puis au FSB, respectivement pendant la 2nd Guerre Mondiale puis sous l’occupation Soviétique. Très bien documenté, il propose même un organigramme détaillé des différentes divisions du FSB et son organisation à cette époque. Il offre également un aperçu de ce que la population civile a subit pendant les deux vagues d’occupation successives :
Le bilan des occupations successives des Nazis et des Soviétiques sur la population locale au musée du KGB

Et pour terminer la visite en beauté, le parcours conduit dans le sous-sol où les cellules et la salle des exécutions (arbitraires) étaient aménagées. On peut y constater que les Soviétique n’avaient rien à envier aux Nazis en terme d’imagination et de cruauté… Heureusement qu’il faisait beau et que le soleil brillait à ma sortie du musée.

Voilà qui termine mes aventures à Vilnius, mais pas en Lituanie que j’ai continuée à explorer pendant quelques jours !

Une réponse sur “A la découverte des Pays Baltes, 1er arrêt en Lituanie : Vilnius”

  1. Coucou Sophie,
    Vilnius est aussi la ville d’origine de Marko RAMIUS, le héros du roman « A la poursuite d’octobre rouge » de Tom Clancy » 😉
    Enjoy!

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