Khabarovsk, capitale de la région du même nom, le Kraï de Khabarovsk.
Du 27 au 28 Novembre.
Temps passé dans le train : Vanino –> Khabarovsk : 23h 53min.
Temps cumulé passé dans le train (depuis Saint-Pétersbourg) : 219h 29min (9 jours, 3 heures, 29 minutes).
Par Sophie – Le 24 Mars – A Vang Vieng, entre nature, activités nautiques et fêtes.
Entre Vanino et Khabarovsk, il y a quasiment 24 heures de train. Je suis donc arrivée à Khabarovsk en fin d’après-midi le 27 novembre. La gare de Khabarovsk, rose poudrée (certains reconnaîtront la référence) est tout mignonne. Par contre il vaut mieux savoir où on est, ils ont écrit GARE en très gros sur le bâtiment, pas le nom de la ville…
La différence avec Vanino est immédiate, dans Khabarovsk il y a des transports en commun. L’occasion de découvrir un nouveau système pour payer le billet de bus.
Pour résumer, après quasiment un mois en Russie j’ai été confrontée à différentes méthodes pour acheter des billets de bus et transports en communs :
- Faire l’appoint directement auprès du chauffeur en montant dans le bus et les aventures correspondantes pour déterminer le montant.
- Payer le chauffeur un prix fixe en sortant du bus. Dans ce cas, le prix est affiché dans tout le bus, ce qui simplifie pas mal le processus. La principale difficulté c’est quand le bus s’avère être plein et qu’il faut faire parvenir les 18 roubles au chauffeur à l’avant du bus quand on est tout au fond.
A Khabarovsk,c’est un autre système (évidemment, j’étais trop rodée !), il y a une madame ticket dans le bus/tramway qui fait payer toutes les personnes qui viennent de monter. Le cirque a donc pu commencer dès ma sortie de la gare en montant dans le tramway où j’ai demandé au chauffeur si je pouvais payer mon ticket.
Regard vide… et air perplexe ont été ma seule réponse. Jusqu’à ce que finalement après que je me sois acharnée 3 minutes en m’essayant à divers mimes (les gars, préparez-vous, à mon retour je vais être imbattable au Times’Up !), il m’a indiqué l’arrière du bus d’un geste sec.
Bon ben, je me suis sagement assise en attendant de voir comment ça allait se passer et appliquer ma technique habituelle : observer les locaux. Dès que le tramway est partit, la dame aux tickets s’est en effet levée et est venue me vendre un ticket. En tout cas, elle a le coup d’œil parce qu’elle ne s’est jamais trompée pendant les 25 minutes et 5 arrêts suivants avant que je descende.
Une fois arrivée à mon auberge, j’ai pu poser mes affaires, et récupérer de mes deux dernières nuit dans des trains, dans une auberge très confortable, où un des réceptionniste parlait anglais (enfin !).
Le lendemain, ayant un nouveau train de nuit pour Vladivostok, dernière étape de mon périple russe, j’ai pu explorer la ville. J’y ai retrouvé les marqueurs de l’architecture soviétique avec des énormes bâtiments qui occupent des pâtés de maison entiers.
Et une belle collection d’églises diverses et variées, la première sobre.
La deuxième plutôt imposante.
Avec un intérieur chargé de dorures et de murs d’icônes.
La dernière église que j’ai croisée sur une des places principales de la ville était assez impressionnante.
L’avantage des églises, c’est qu’on peut entrer s’y réchauffer gratuitement. Pas besoin de payer une consommation, d’acheter une bougie ou de se justifier, on entre, on passe un petit moment et une fois réchauffé, on repart. Et oui, parce qu’à Khabarovsk, le froid était de retour. Après une journée plutôt chaude à Vanino, le thermomètre est retombé et a passé la journée à osciller autour de -10° avant de tomber drastiquement pendant la nuit.
En tout cas il a fait très beau et la ville étant en hauteur par rapport au fleuve Amour (qui descend jusqu’à Khabarovsk avant de passer en Chine), la vue est magnifique.
Et c’est pas les points de vue qui manquent un peu partout en ville.
Je sais pas vous, mais moi je m’en lasse pas. La Russie en hiver c’est quand même magnifique.
Une fois les hauteurs de Khabarovsk explorée, je suis descendue au bord du fleuve, le long d’un très long escalier.
Je suis finalement arrivée sur les berges aménagées, assez vides en ce mardi après-midi, je suppose qu’elles se remplissent le week-end.
Une dernière volée de marches et je suis arrivée au niveau du fleuve où, surprise, une plage m’attendais.
La réponse à la question que vous vous posez est non, je ne me suis pas baignée. Je n’ai pas essayé d’enlever mes chaussures de randonnées spéciales grand froid, ce qui m’a évité de perdre des orteils (toujours 10 au compteur à ce stade du voyage 😉).
Puis je suis remontée en ville trouver à manger. En chemin je suis tombée sur un parc d’attractions, fermé en hiver il propose quand même une patinoire en plain air, utilisable pendant plusieurs mois sans problème (il faut bien trouver des avantages aux températures locales) !
Entre temps, j’ai repéré un restaurant, très bien noté sur internet pour ses… PIZZAAAAAAAAS ! Après un mois de noodles lyophilisées, de pomme-de-terres sous toutes les formes et de raviolis, l’idée d’une bonne pizza m’a fait accélérer le pas le long des allées piétonnes aménagées dans toute la ville.
Finalement, je suis arrivée sur la place principale de la ville avec la mairie, une banque et divers bâtiments tous plus gros les uns que les autres.
Une fois la place traversée, j’ai trouvé le restaurant et j’ai pu commander ma pizza, avec un verre de vin. Tant qu’à se faire plaisir, autant le faire bien !
Sur le chemin du retour, j’ai repéré un musée, a priori d’histoire de la région. N’ayant pas trop eu l’occasion de visiter des musées en Russie, j’en ai profité pour y aller me réchauffer (toujours la même quête de chaleur!). Finalement, le musée s’est avéré être un musée d’histoire naturelle avec une exposition assez impressionnante d’espèces locales plus ou moins en voie de disparition. Un autre de ces moments « Lost in Translation » 😄.
J’ai quand même découvert des animaux dont je ne soupçonnais même pas l’existence, jugez par vous même dans la petite galerie ci-dessous.
Après un joli coucher de soleil sur la ville, je suis retournée à la gare, prendre mon dernier train russe en direction de Vladivostok.
Magnifique les photos des églises avec ce magnifique ciel bleu. A priori pas de vodka avec la pizza.