1ers pas en Estonie : Tartu

Tartu, le mauvais temps s’installe

Du 22 au 24 octobre
Par Sophie – Le 25 Novembre – Dans la salle commune d’une auberge de jeunesse à Komsomolsk-na-Amur.

Une fois à pied d’oeuvre à Tartu, je me suis lancée à la découverte d’une des villes les plus étudiantes du pays (d’après le guide). Il faut croire que la météo n’étais pas au goût de tout le monde, les rues de la ville étaient quasiment désertes.
Une rue dans Tartu

D’ailleurs, on sent que Tartu n’est pas vraiment une destination très touristique en hiver et les animations pour touristes ne courraient pas les rues. Ce qui ne m’a pas empêché de me promener dans les rues toutes mignonnes de la vieille ville avec ses bâtiments imposants, notamment la mairie au bout de la place principale.
La place de l'hotel de ville de Tartu

Ou encore l’université qui occupe à elle seule un pâté de maison entier.
Un des bâtiments de l'université de Tartu

Mais à Tartu il y a aussi des statues et des idées de décoration des bâtiments assez étonnantes. A commencer par la statue d’un monsieur avec son chapeau un peu flippante.
Une statue étrange dans Tartu

Et peut-être encore plus surprenant, les fenêtres d’un bâtiment juste à côté de l’université qui ont été remplacées par des images grandeur nature de personnes qui saluent les passants. J’ai pas vraiment réussi à déterminer si c’était sympathique ou pas.
Un des bâtiments de l'université de Tartu

Bon après il y a aussi des jolies choses à Tartu, dont un parc qui surplombe la ville autour des ruines de l’ancienne cathédrale, partiellement détruite et aujourd’hui transformée en musée, enfin pour la partie qui a gardé son toit !
L'ancienne cathédrale de Tartu

La balade est plutôt sympa, tant que la pluie ne s’en mêle pas, on arriverai presque à oublier qu’on est en centre ville !
Des petits oiseaux à Tartu

Puis en faisant un petit crocher par un des quartiers en périphérie du centre historique, je me suis baladée dans des rues bordées de maisons en bois, de tailles diverses.
Les maisons en bois de Tartu

Si certains la joue plutôt sobre, d’autres propriétaires n’y sont pas allés de main morte avec la peinture (il faut croire que le PLU n’est pas très regardant dans le coin).
Les maisons en bois de Tartu

Je ne sais pas vous, mais je n’ai toujours pas réussi à me faire à ce vert que j’appellerai le « vert soviétique ». Et comme a priori il a vraiment la côte dans cette partie du monde, c’est parfois un énorme bâtiment entier qui est peint de cette couleur. Il y a des moments où ça pique un peu les yeux !

La météo ne s’améliorant pas vraiment, j’ai pris le chemin du centre-ville en passant par le jardin botanique. Ouvert au public, il est surtout utilisé par les étudiants de l’université de Biologie juste à côté.
Le jardin botanique de Tartu

Divisé en plusieurs zones (dont certaines sont assez surprenantes compte tenu de la météo locale), il est très agréable de s’y promener. Je pourrais dire que ça m’a également permis de me cultiver un peu mais entre les noms des plantes fournies en Estonien et en Latin, j’avoue que je n’ai pas retenu grand chose.
Le jardin botanique de Tartu

Je me suis abritée de la pluie le temps d’une pause Cappuccino dans le café le plus populaire de la ville. Autant d’habitude, je suis assez peu convaincue par ce genre d’affirmation dans les guides, autant ce coup-ci je me suis rendue à l’évidence, j’ai été obligée de squatter la table de quelqu’un pour pouvoir m’asseoir le temps de boire ma tasse !

Puis, je suis allée au musée de l’histoire d’Estonie, chaudement recommandé par tout le monde. En chemin j’ai croisé une bizarrerie de plus avec cette magnifique maison à l’envers, qui peut être visitée pour la modique somme de 8€…
Excentricité locale, une maison retournée

Puis je suis arrivée au monumental musée de l’histoire d’Estonie.
Le musée d'histoire de l'Estonie de Tartu

Une fois mon équipement (blouson, pull, sac-à-dos…) déposé au vestiaire, j’ai pu me plonger dans l’histoire du pays en commençant par… Un écran tactile et une maquette de satellite. En l’absence de panneau en anglais, il m’a donc fallut un peu de temps pour réaliser que j’avais commencé par la fin. J’ai donc remonté l’histoire de l’Estonie de nos jours jusqu’à la pré-histoire. C’est un peu perturbant dans ce sens là.

Mais le musée est assez bien fait avec de nombreuses reconstitutions de scènes de la vie quotidienne pendant les différentes époques d’occupation du pays au fil des siècles. L’Estonie ayant a peu près la même durée d’indépendance que ses voisins Baltes, la majeure partie de son histoire fait référence à une force d’occupation.

Parmi les choses un peu étonnante, une pierre posée au milieu du hall d’exposition a quand même retenue mon attention.
Une pierre sur laquelle des visiteurs du musée ont fait des offrandes

Le plus surprenant ? La présence de pièces posées, un peu comme si c’était une fontaine et qu’on pouvait y faire des vœux. Renseignement pris, il se trouve que l’Estonie est un des pays les moins religieux du monde (à part pour la minorité Russe orthodoxe du pays). Mais les gens continuent à observer certaines pratiques païennes d’avant la christianisation forcée de la région au moyen âge. Il n’est donc pas rare de trouver dans les musées des pierres, toujours considérées comme sacrées, sur lesquelles les gens viennent déposer des offrandes.

La météo étant de pire en pire, je suis rentrée en bus qui m’a déposée sur la rive opposée du fleuve, me permettant de jeter un œil de loin au quartier des affaires avec ses buildings en dehors de la vieille ville.
La rivière qui passe au centre de Tartu

J’ai quitté Tartu le lendemain, direction Parnu avec un arrêt de quelques heures à Viljandi, sur ma route. Mais avant d’atteindre la gare routière, j’ai fait un petit crocher par le marché couvert devant lequel trône une magnifique sculpture d’un petit cochon tout prêt à être découpé avec le nom (en Estonien) des différents morceaux !
Une statue de cochon à l'entrée du marché

Quelques images supplémentaires de Tartu

En route vers l’Estonie

En route pour l’Estonie, entre galères et découvertes inattendues

Le 22 octobre
Par Sophie, entre l’heure 59 et l’heure 61 d’un trajet en train de 4 jours, 1 heure et 29 minutes entre Irkutsk et Komsomolsk-na-Amur.

Comme je vous l’ai dit dans mon article précédent, arriver à Aluksne a pris du temps, mais au moins j’étais dans un bus direct. Les vraies difficultés ont commencé quand je suis allée me renseignée à la gare routière d’Aluksne pour savoir comment rejoindre l’Estonie et la ville de Tartu, mon étape suivante.

Sur le papier (enfin sur Google Maps), passer par Aluksne pour rejoindre Tartu paraissait une super bonne idée. Depuis Riga, ça me rapprochait drôlement de la frontière, jugez vous-même.
La position d'Aluksne entre Riga et Tartu

Mais c’était sans compter avec le même facteur qui m’a valut quelques déboire dans le passé (ceux qui connaissent l’histoire auront ici reconnu la référence aux 4 bus et plus de 12h de trajet pour faire moins de 300km au Guatemala) : les locaux n’ont pas les mêmes logiques de déplacement que les touristes.

Ça paraît évident dit comme ça, mais bon des fois on oublie.

Donc à la gare routière, le gentil jeune homme au guichet qui parlai à peine assez l’anglais pour qu’on s’en sorte m’a expliqué qu’il fallait que je retourne à Riga pour ensuite prendre un bus international direction Tartu…

Mouais.

Pas super envie (retournez voir la carte juste au-dessus, on frise le ridicule) !

J’ai donc échafaudé le plan qui a posteriori a été nommé F1 (oui, oui, pour Foireux numéro 1) qui consistait à prendre un 1er bus jusqu’à Smiltene, puis un 2ème bus jusqu’à Valmiera d’où un bus international m’aurait permis d’arriver à Tartu à 22h30.
Le 1er plan foireux pour partir d'Aluksne

Vous allez me dire qu’à part la longueur du trajet à cause des correspondances, le plan avait l’air plutôt pas mal.

Oui, mais il vous manque un élément, qui m’a passablement agacé pendant la totalité de mon séjour en Estonie (enfin jusqu’à mon arrivée à Tallinn en fait) : les horaires d’ouverture de la réception des auberges de jeunesse. Mieux vaut être informé à l’avance, elles oscillent entre « A la demande » (comprendre que vous n’avez qu’à appeler en arrivant et quelqu’un se pointe dans les 15 à 20 minutes pour vous ouvrir) et « ouvert de 10h à 18h » avec un numéro de téléphone à joindre en dehors de ces horaires (on le verra, mais les Estoniens ne sont pas très service et relation client).

Quel est le problème ? Tout simplement que depuis ma mésaventure à Cracovie, je n’ai plus de carte sim internationale et à quelques euros les 10 jours de forfait avec un numéro local, j’aime autant vous dire que le Roaming n’est pas inclus 😉.

C’est en arrivant à Smiltene, 1ère étape de mon périple que je me suis rendue compte que si je voulais pouvoir acheter une carte sim Estonienne avant d’arriver à 22h passée à Tartu (où le risque était non négligeable de ne rien trouver d’ouvert) il allait falloir faire une étape supplémentaire en Estonie, à une heure moins tardive de préférence.

C’est donc depuis Smiltene que j’ai monté mon plan parfait. Plutôt que de passer par Valmiera, je pouvais aussi prendre un bus pour Valka, ville du côté Letton de la frontière, puis traverser la frontière à pied jusqu’à Valga, du côté Estonien de la frontière, d’où un bus pourrait m’amener jusqu’à Tartu, carte sim locale dûment activée dans mon téléphone.
Le 2eme plan foireux pour partir d'Aluksne

La partie la plus magique du plan était qu’en prenant le bus de 12h de Smiltene, je pouvais même arriver à 19h à Tartu.

Et c’est là que Murphy s’en est mêlé.

Le temps que je regarde l’heure, que je me rende compte qu’il était 11h58, que je paye mon café, le bus était partit.

Prochain bus ? A 17h avec en prime un départ de Valga à 21h30 après 3h d’attente, raison pour laquelle cet itinéraire a été nommé F2 (oui, oui toujours pour Foireux Numéro 2).

C’est donc résignée que je suis allée à l’office du tourisme de Smiltene me trouver une occupation pour les 5 heures suivantes et voir si je pouvais y laisser mon gros sac. Finalement ça s’est avéré être la bonne surprise de la journée. Le gars à l’accueil était super sympa, n’a fait aucune difficulté pour garder mon sac, et m’a fourni un plan avec un itinéraire pour découvrir les points d’intérêt de la ville en quelques km et une paire d’heures de balade. Exactement ce qu’il me fallait !

Bon il a fait un temps pourri et je me suis fait rincer (ce qui a constitué un très bon test de mon équipement, aux résultats assez disparates).
Smiltene sous la pluie qui mouille

Mais j’ai pu découvrir une ville toute mignonne qui a dû son développement au seigneur du domaine à la fin du XIXème siècle, avec notamment l’installation d’un des 1ers barrages du pays.
L'ancien Barrage de Smiltene

Ils avaient même leur propre brasserie, aujourd’hui reconvertie en hôtel.
L'ancienne brasserie de Smiltene

Les principales réalisations du propriétaire du domaine ont été des avancées dans l’agriculture. Un lycée agricole réputé dans tout le pays occupe d’ailleurs les anciens bâtiments.
L’ancien parc privé est maintenant aménagé en espace public avec une base de loisir qui surplombe l’ancien barrage.
La base de loisir au-dessus du barrage

A priori très prisée des baigneurs en été, la météo ce jour là ne donnait même pas envie de toucher l’eau !

En tout cas après mes deux heures et demie de balade dans le parc, autour du lac et au détour des chemins, j’étais ravie de retrouver le centre-ville et d’aller manger dans un petit restaurant typique Letton… Un self !
Eh oui, très populaire en Lettonie, le restaurant au format cantine avec le choix entre quelques plats déjà prêt et directement servis dans l’assiette dont on paye le contenu avant d’aller s’asseoir se retrouve dans à peu près toutes les villes du pays.
La cantine pour le repas de midi

Puis après avoir discuté quelque temps à l’office du tourisme j’ai pris mon bus direction Valka et j’ai traversé la frontière entre la Lettonie et l’Estonie à pied (j’avoue que je ne m’attendais pas vraiment à passer une frontière à pied aussi tôt pendant le voyage) !
Passage de la frontière entre la Lettonie et l'Estonie... à pied !

Une fois à Valga, je me suis aperçue qu’en Estonie, il n’y a pas que les auberges de jeunesse qui ont des horaires d’ouverture peu accueillants. Le café de la gare (où j’avais prévu d’attendre) ferme à 18h et la gare elle-même à 20h (ce qui me laissait encore quasiment 1h30 à attendre mon bus dehors dans le froid).

Une fois ma carte sim achetée (c’était quand même le but de la manip), non sans difficulté, j’ai fini par trouver refuge dans un restaurant, puis dans un bar à 15 bonnes minutes à pied de la gare. Petit réconfort, j’ai pu assister à un magnifique coucher de soleil sur la gare et la zone industrielle de Valga.
Coucher de soleil à Valga

Sans plus de péripéties, j’ai fini par arriver à Tartu et à mon auberge à 23h, soit 14 heures après être partie d’Aluksne…

En tout cas, me voilà en Estonie !

Quelques images supplémentaires de Smiltene et Valga

Aluksne, au cœur de la campagne Lettone

Aluksne, en remontant vers l’Estonie, escale à la campagne

Du 20 au 22 octobre
Par Sophie – Le 16 Novembre – Dans la salle commune d’une auberge de jeunesse à Irkutsk

Le plus compliqué avec Aluksne, c’est d’en partir, mais ça, je vous le raconterai plus tard. Parce que avant d’en partir, il a bien fallu y arriver et le trajet en bus depuis Riga a pris… du temps !
D’autant qu’on s’est arrêté a peu près partout.
Le trajet en bus ente Riga et AluksneBon l’avantage c’est que ça laisse le temps d’admirer le paysage et de rêver au luxe ultime que je me suis offert sur place, une chambre privée et pas un dortoir (en fait, il n’y a pas d’auberge de jeunesse à Aluksne), mais ça n’enlève rien au plaisir anticipé (et avéré) de dormir dans une chambre qu’on ne partage avec personne. Le truc quand on voyage, c’est qu’on est heureux avec des petits bonheurs !

Une fois arrivée, le temps de m’installer (Oh bonheur…) je suis allée me balader pour faire quelques courses et découvrir un peu le village (on ne parlera pas vraiment de ville ici).
Sur le chemin du supermarché

C’est tout mignon, la bouteille de bière locale d’1/2 litre est à moins d’1€ (ça rend l’apéro encore plus sympa) et surtout le village est juste à côté d’un lac absolument magnifique, surtout au coucher du soleil.
Le coucher du soleil sur le lac depuis une petite plage de galets

Le parc en bordure du lac, autrefois jardin privé du comte qui habitait dans le château, est un espace public vraiment très agréable où les familles du village viennent se balader.
Le Chateau d'Aluksne

Après une très bonne nuit de sommeil, je suis partie en excursion sur les bords du lac. Soyons honnête, il était 10h30 du matin, donc on ne peut pas vraiment dire que c’était « le petit jour » et pourtant c’est bien l’impression que ça donnait avec la brume et les pêcheurs sur le lac.
Un pêcheur dans la brume matinale sur le lac

J’ai même pu assister à un combat de cygnes. Pas vraiment le temps de prendre les paris sur le vainqueur potentiel, il n’y avait de toute façon pas trop d’ambiguïté sur l’issue de la poursuite.
Une poursuite de cygnes sur le lac à Aluksne

Aluksne, c’est le village juste à côté du lac. Sur le lac il y a une île entre le village et une presqu’île avec le point culminant de la zone au milieu d’une forêt moitié parc naturel, moitié cimetière. L’île a été aménagée en base de loisir avec des installations pour pratiquer a peu près tous les sports. On y trouve aussi les ruines d’un château qui ont été converties en salle de spectacle à ciel ouvert.
Un auditorium dans les ruines du chateau

Des ponts ont été aménagés pour passer du village à l’île puis de l’île au parc naturel de la presqu’île où les légendes sont nombreuses.

On y raconte par exemple qu’à l’époque où il y avait un château sur cette île, un des seigneurs et sa femme s’aimaient tendrement ce qui permettait à cette dernière d’avoir beaucoup de liberté (je n’épiloguerai pas ici sur ce que ça m’inspire comme remarque…). Le seul endroit du château auquel elle n’avait pas accès (sous peine de mort quand même) était une pièce, réservée à son mari. Evidemment, ce qui devait arriver arriva et la femme fini par céder à la curiosité (ben oui, c’était une femme !) et se rendit dans la pièce. L’histoire ne dit pas ce qu’elle y vit, mais son mari en l’apprenant la fit emmurer dans le château. Est-ce que la légende est vraie ? Probablement pas, mais les 1ères fouilles dans les ruines du château permirent de découvrir un squelette dans un des murs.

A part ces charmantes légendes, dont je vous laisserai deviner la morale, l’endroit est vraiment magnifique.
Le lac d'Aluksne sous le soleil

Et pour une fois il a été aménagé avec discernement ce qui limite l’impact sur la zone.
Les herbes hautes en bordure du lac

En prenant l’escalier des 101 marches, assez irrégulières, on arrive au cœur de la presqu’île où se trouve le cimetière des villages alentours.
L'escalier des 101 marches sur la presqu'île principale en face d'Aluksne

Il y a un petit détail qui m’a assez surprise dans le cimetière. On le voit assez bien sur la photo ci-dessous, est-ce que vous réussirez à le trouver ?
Le cimetière d'Aluksne

Puis, tout en haut du point culminant (au moins 200 mètres de haut), on trouve une tour de guet, installée là à l’époque où des militaires surveillaient la zone, proche de la frontière.
la tour d'observation au sommet de l'île.

Reconvertie en attraction touristique, on peut y monter moyennant l’achat d’un billet et aller voir la vue, vraiment pas mal, malgré la brume qui commençait à peine à se lever.
La vue depuis le haut de la tour d'observation

La vue depuis le haut de la tour d'observation

Puis, une fois les nuages partis, le temps magnifique m’a permis de me lancer dans une petite randonnée pour faire le tour de la presqu’île. Et admirer le paysage.

En commençant avec un hameau au bord de l’eau et ses petites maisons.
Les habitations autour du lac en dehors de la ville

Puis au détour d’un chemin j’ai découvert un ponton.
La jetée qui permet d'accéder au petit marché sur pilotis

Qui permet d’arriver à un ensemble de petites maisons en bois sur pilotis. Sans information spécifique, j’en suis réduite aux conjectures, mais je pense que quand c’est ouvert c’est un marché où les pêcheurs viennent vendre leurs prises.
Les cabanes sur pilotis au bout d la jetée. Probablement utilisée par des pêcheurs.

La vue de l’autre côté de valait bien la marche à pied et les quelques ratés pour trouver le chemin qui ont nécessité un peu de grimpette.
Le lac à l'arrière de la presqu'île

Avec par exemple ce moment de doute, « Heu, il est où le sentier là ? »
La forêt à l'arrière de la presqu'île

Puis j’ai terminé la randonnée dans le parc du château où les vestiges de l’époque où il était privé subsistent avec notamment cette roue de carrosse dans un arbre (si vous réussissez à la trouver, bravo, moi il m’a fallu l’aide d’un papy qui passait dans le coin pour promener son chien avant de la voir).
La roue d'un carrosse dans un arbre du parc

Qu’est-ce-qu’elle fait là ? A priori elle a été installée pour servir de support pour que les oiseaux fassent leur nid. Bon sinon la légende raconte qu’une fois le carrosse de la comtesse arrivait tellement vite que lors d’une réception un peu brutale la roue s’est détachée et a finie sa course dans l’arbre (mouais…).

Fin de la balade au moment où la brume a refait son apparition pour un effet assez surprenant avec les lumières du coucher du soleil.
La brume s'étend sur le lac en fin d'après-midi

Le moment ultime de la journée ? Le repas du soir dans un café à côté de mon hôtel (et de ma chambre privée), typique du coin, ils l’ont appelé « le plat des 101 marches », et une fois fini, je me suis demandée s’il valait pas mieux y remonter en haut de ces fichues marches histoire d’éliminer tout ça.
Le plat des 101 marches, spécialité locale qui requinque.

Le lendemain, je me suis levée tôt pour prendre un 1er bus en direction de l’Estonie, mais vu le temps que ça m’a pris, c’est une autre histoire !

Quelques images supplémentaires d’Aluksne

Jurmala, le Cap Ferret local

Jurmala, la station balnéaire préférée des Lettons (et des riches Russes)

Le 19 octobre
Par Sophie – Le 12 Novembre – Dans la salle commune d’une auberge de jeunesse à Novosibirsk

A 30 minutes à peu près de Riga il y a la station balnéaire de Jurmala, divisée en plusieurs petites villes le long de la côte et d’une forêt relativement protégée. En fait Jurmala, c’est un peu le Cap Ferret de la Lettonie, en plus facile d’accès et avec l’époque soviétique en bonus architectural 😉.

Bon il faut reconnaître que mi-octobre ne correspond pas vraiment au pic d’activité et de fréquentation annuel.
Rue principale de Jurmala quasiment vide

Mais ça a l’avantage de laisser l’accès à une plage quasiment déserte.
La plage de Jurmala

A laquelle on accède en prenant un petit chemin aménagé dans la foret, a priori relativement protégée vu que je n’ai trouvé que très peu de constructions (à part quelques très gros hôtels et une magnifique maison d’architecte) qui donnaient directement sur la mer.
L'accès à la plage de Jurmala par la fôret

Cela dit, les quelques promeneurs n’empêchaient pas les mouettes et autres oiseaux de mer de prendre le soleil.
Les oiseaux sur la plage à Jurmala

Autant vous répondre tout de suite, oui j’ai touché l’eau (du bout des doigts) et oui elle était beaucoup trop froide pour que je m’y baigne !
La plage de Jurmala

Mais ça n’empêche pas la balade le long de la plage d’être très agréable avec le soleil qui réchauffait le dos et le ressac des mini-vaguelettes de quelques centimètres pour la détente.
La plage de Jurmala

Bref, la promenade vaut la peine de passer une bonne demi-journée sur place.
La plage de Jurmala

Mais ce qui est beaucoup plus drôle que la plage à Jurmala, se sont les différents bâtiments dans les rues derrière la bande de foret. On y trouve des constructions de tous les types, qui laissent deviner les différentes époques.

Commençons par la maison individuelle à retaper.
Une des maisons de Jurmala à rénoverIdéalement située à 3 minutes de la plage et 5 minutes de la rue piétonne du « centre ville », c’est étonnant qu’elle soit encore dans cet état.

Ensuite, il y a l’immeuble avec les appartements de vacances, pas trop luxueux, plutôt pour les familles (on est quand même loin de l’auberge de jeunesse hein !).
Un immeuble pour accueillir les touristes l'été à Jurmala

On monte en standing, mais toujours dans les résidences, avec un ensemble d’immeubles flambant neufs.
Un immeuble pour accueillir les touristes l'été à Jurmala

Alors là attention, on termine en beauté avec des maisons individuelles, de tailles variables, aux jardins plus ou moins grands et plus ou moins bien cachés depuis la route.
Une maison de vacances dans la pinède à Jurmala

Une maison de vacances dans la pinède à Jurmala

Une maison de vacances dans la pinède à Jurmala

Comme au Cap Ferret quoi ! Et aucune pancarte avec des numéros de téléphones pour louer les villas. A priori l’information ne s’obtient pas aussi simplement que ça (cela dit, je n’ai pas vérifié ce qui était disponible sur internet non plus).

Pour en finir avec Jurmala, la récompense de la journée après toutes ces explorations, mon repas de midi (et c’était aussi bon que ça en a l’air) !
Poisson repas de midi

Pas de galerie photo cette fois-ci, toutes celles qui en valaient la peine sont dans l’article.

En explorant la Lettonie, excursion à Sigulda

Le parc national Gauja, à la rencontre de la nature Lettone

Le 18 octobre
Par Sophie – Le 6 Novembre – Dans la salle commune d’une auberge de jeunesse à Nizhnyi Novgorod

Il faut savoir qu’en Lettonie il y a un peu moins de 2 millions d’habitants et que la moitié de la population vit à Riga. Le reste du pays est donc globalement plein de vide, enfin de nature ! Dans le but de l’explorer, je suis partie de (très) bon matin de Riga direction la petite ville de Sigulda à un peu plus d’1h, porte d’entrée du parc national Gauja.
Le train au départ de Riga vers Sigulda au petit matin

J’ai donc eu le plaisir de voir le soleil se lever sur la gare de Riga et la brume de dissiper tout doucement jusqu’à mon arrivée à Sigulda et sa mignonne petite gare.
La gare de Sigulda au petit matin

Le temps de faire un arrêt petit déjeuner et de récupérer une carte avec les sentiers de randonnées, j’étais dans le parc national à 10h30 du matin (ce qui compte tenu de la température sous ces latitudes est bien assez tôt :)).
Le parc est très bien aménagé avec des panneaux d’information vers les principaux points de vue suffisamment régulièrement pour ne pas risquer de se perdre. J’ai fait un 1er arrêt dans une caverne, dans laquelle on peut se tenir debout.
Dans la grotte du parc Gauja

A condition de passer l’entrée assez étroite bien sûr !
L'entrée d'une grotte pleine de gravures dans le parc

On constate que les parois ont été presque intégralement gravées, a priori à différentes époques.
Les murs de la grotte dans le parc Gauja

On peut donc se demander quand s’arrête l’histoire et quand commence le vandalisme. Sans les 1ers graffitis, on aurait pas su depuis quand la caverne était connue (et potentiellement utilisée), mais il faut bien reconnaître que depuis, il y a plutôt des symboles du genre P + M = ❤️ (je vous laisse deviner que se cache derrière ces initiales).

Puis j’ai continué à me balader, en descendant dans la vallée par un escalier très bien aménagé.
Le parc national de Gauja, les escaliers qui descendent vers la rivière

Ce que ça inspire au moment où on le regarde d’en bas ? Bon ben, il y aura plus qu’à remonter…

En tout cas le paysage était vraiment magnifique, avec toutes les variations de jaunes/oranges de l’automne.
Le parc national de Gauja à l'automne

Jusqu’aux différents ruisseaux, affluents de la rivière Gauja, qui a donné son nom au parc et à la zone protégée tout autour.
Un des ruisseaux qui alimentent la rivière Gauja

Elle est assez impressionnante quand on débouche de la forêt sur sa rive.
La rivière Gauja

De retour en haut de la vallée (et oui, l’escalier était aussi pentu au retour que l’aller le laissait penser), la vue sur la vallée vaut le coup d’œil.
Point de vu sur le Parc National de la Gauja

De même que celle sur le château qui surplombe la rivière.
Le Chateau qui surplombe le parc national Gauja

La sortie du parc national se fait par le cimetière du village, assez coloré en cette belle journée d’automne. Petit détail inattendu, les pierres tombales en vente juste à l’entrée du cimetière, ça permet de consommer local et d’aller directement du producteur au consommateur.
Le cimetière de Sigulda, les pierres tombales, en exposition directement là où elles sont nécesaires

Mais la vraie attraction de Sigulda c’est le télécabine qui permet de survoler la vallée (et deux, trois autres activités de sport plus ou moins extrêmes avec au choix VTT, rafting, saut à l’élastique depuis la cabine du télécabine…).
Le téléphérique qui permet de traverser la vallée au dessus de la rivière Gauja

Je me suis contentée de faire la traversée paisiblement dans le télécabine et la vue en valait la peine.
Vue sur la rivière Gauja depuis le télécabine

Un des points d’intérêts sur cette rive est la grotte Gutmanala.
La grotte Gutmanala dans le parc Gauja

La légende raconte que pendant une guerre dans la région, le seigneur de Sigulda trouva un bébé sur le champs de bataille. Il s’agissait d’une petite fille qu’il adopta et éleva comme sa fille. Comme dans toutes les légendes, elle grandit pour devenir une très belle jeune femme, aimée par tous les chevaliers de la cour qui voulaient l’épouser. Mais elle était amoureuse du jardinier du château (…). Les amoureux se retrouvaient en secret dans cette grotte jusqu’au jour où un des chevaliers leur tendit un piège et finit par tuer la pauvre jeune fille et le jardinier. Le coupable fut jugé (il s’agit de la 1ère preuve écrite d’une condamnation dans cette partie du pays) et exécuté.

De retour en ville, j’ai continué à me balader avant de rentrer tranquillement à Riga, en bus cette fois-ci. En tout cas, la nature Lettone vaut vraiment le détour et comme il y a des campings dans le parc, ça doit être vraiment sympa en été quand les différentes activités sportives sont faisables et la ville plus animée.

Sigulda et le parc national de la Gauja en images

En remontant au Nord, Riga capitale de la Lettonie

Riga, capitale de la Lettonie

Du 15 au 20 octobre
Par Sophie – Le 30 Octobre – Dans la salle commune d’une auberge de jeunesse à Tallinn

Ce qui est bien avec les auberges de jeunesse (outre qu’on y dort pour pas très cher), c’est qu’on rencontre généralement d’autres voyageurs qui ont un ou deux conseils bien utiles à donner. C’est donc grâce à Juan que j’ai pu trouver un bus direct entre Klaipeda et Riga (mon plan initial était de repasser par Vilnius…).

Et il était franchement super confortable. J’en ai donc profité le temps du trajet !
Le bus entre Klaipeda (Lituanie) et Riga (Lettonie)

Une fois arrivée à Riga, 1ère bonne surprise, ça a été super facile d’acheter une carte sim locale dans le magasin à la sortie de la gare, où la vendeuse parlait parfaitement anglais et m’a tout expliqué. De nouveau connectée au reste du monde, je me suis rendue à mon auberge qui avait comme principal avantage de fournir un petit déjeuner du tonnerre (et ça, c’est cool !) et d’être parfaitement localisé sur une place très sympa et animée le soir.
Une place dans la vieille ville de Riga

Le lendemain, après m’être un peu baladé en ville, je suis allée faire le Walking Tour local. Histoire de changer un peu, cette fois-ci, j’ai opté pour l’Alternative Riga Tour plutôt que le tour de la vieille ville.

Le guide a commencé par quelques généralités, j’ai donc pu apprendre que le sport national est le hockey sur glace (pour la petite anecdote, l’équipe de foot de Lettonie a perdu son dernier match contre Gibraltar, dont c’était la 2ème victoire depuis la création du pays…), qu’environ 40% de la population parle le Russe comme 1ère langue et que la moitié de la population du pays vit dans la capitale, soit 1 million de personnes.

Puis on est rapidement sortis de la vieille ville pour admirer la colonne de la liberté et ses gardes (qui d’après le guide, assez taquin, représentent la quasi-totalité des forces armées Lettones…).
Le changement des gardes en bas de la colonne de la liberté

Bon il faut quand même savoir que la tour est le symbole de l’indépendance du pays
La colonne de la liberté de Riga

La Lettonie est représentée par la femme qui tient les trois régions (les trois étoiles) dans ses mains. Quand les soviétiques ont envahi le pays en 1944, ils ont changé la signification de chaque symbole national. La femme est donc devenue la Mère Russie qui tient dans ses mains les trois républiques soviétiques baltes, aujourd’hui la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie (un pays par étoile). La propagande ne laissait vraiment rien au hasard à cette époque.

On est ensuite allé faire un tour dans (l’immense) marché de Riga, qui occupe quatre hangars à zeppelins et s’étend à l’extérieur.
Le marché de Riga, localisé dans d'anciens hangars à zeppelins, devenus inutiles

Authentiques hangars à zeppelins, ils ont vraiment contribué à la production de ces monstres volants jusqu’à ce que la réalité des lois de l’aérodynamique et du ratio bénéfices/risques conduisent à l’abandon de leur production. Les hangars ont donc été transportés jusqu’à Riga et le marché y a été installé. Un des hangars est dédié aux vendeurs de poissons (et l’odeur qui va avec, mais ça avait l’air sacrément bon !), une autre à la viande (ils la fument et la font sécher, quel que soit le type d’animal), un pour les fruits et légumes et le dernier dont on dira  qu’il permet d’acheter divers produits (tout le reste quoi) et qui s’étend à l’extérieur.

Côté histoire récente, on a aussi appris que lors de l’annexion de la Lettonie par les soviétiques avant la 2nd guerre mondiale, les 1ères vagues de déportation ont été assez terribles, visant principalement les élites politiques, culturelles et économiques du pays. Les Lettons ont donc accueillis en libérateurs des Nazis quand ces derniers ont lancé l’offensive à l’est. Une des conséquences immédiate a été une collaboration plutôt efficace pour le rassemblement et la dénonciation des juifs de Riga, quasiment tous déportés. La ville (et le pays d’ailleurs) ne compte quasiment pas de juifs dans sa population actuelle.

Nettement plus drôle, le bâtiment soviétique, frère jumeau de celui de Varsovie, devait être terminé à une date très précise, le 18 Décembre 1958 et offert en cadeau à Staline à l’occasion de son 80ème anniversaire. Une marque d’amour et de reconnaissance de la République Soviétique de Lettonie.
Le bâtiment construit à la gloire de Staline

Le hic ? Mort en 1953, Staline n’a jamais eu l’occasion de recevoir son cadeau (ballot hein ?!). Mais cet énorme bâtiment trône à côté du marché, heureusement en dehors de la vielle ville. Je me suis d’ailleurs demandée comment ils auraient pu l’emballer, c’était un coup à épuiser les réserves nationales de papier cadeau !

Une fois la visite terminée, et rendez-vous pris à 17h pour aller voir le coucher de soleil depuis la tour de l’horloge qui surplombe la ville, avec Tabea, rencontrée pendant le tour, je suis allée me promener dans le quartier Art Déco de la ville. L’architecture des différents immeubles est plutôt intéressante.
Un immeuble dans le quartier Art Nouveaux de Riga

Un immeuble dans le quartier Art Nouveaux de Riga

J’ai continué à me balader dans la ville pour arriver dans un parc où des œuvres d’artistes variés étaient exposées, dont ce « Palais d’hiver », du plus bel effet.
Le palais des brumes, une oeuvre d'art exposée dans un des parcs de Riga

Puis j’ai rejoint Tabea et on est allée boire un verre et voir le coucher du soleil du haut de la tour qui surplombe la gare.
Le coucher de soleil sur la vieille ville de Riga depuis le bar au sommet de la tour de l'horloge
Pas mal du tout !

Le lendemain, je suis passée de l’autre côté de la rivière Daugava d’où la vue sur la vieille ville est assez spectaculaire.
Panoramique de la ville de Riga vue depuis l'autre rive de la Daugava

Sur la presqu’île se trouve le quartier le plus prisé de Riga. Ancien quartier des pêcheurs, il est maintenant occupé par les personnes les plus riches de la ville et du pays qui ont, dans le meilleur des cas, rénové les maisons en bois d’origine.
Une vieille maison de pêcheurs dans l'ancien quartier des pêcheurs

Et dans la plupart des cas, les ont remplacées par des immenses maisons, très belles, mais le quartier a clairement perdu de son charme.
Les maisons d'architecte du quartier pêcheurs

Pour les plus observateurs, oui il s’agit bien d’un kangourou posé en haut, sur le toit (ne me demandez pas pourquoi :)).

Puis je suis allée me promener dans le quartier de l’université, en phase de devenir le quartier hipster de Riga grâce à ses maisons pas chères à rénover, il est en pleine transformation.
Des maisons typiques non rénovées sur l'autre rive de la Valga

Bon il y a encore du boulot à certains endroits.
Bâtiment en ruine dans le quartier de l'autre côté de la rivière Daugava

Sur le chemin du retour, je suis tombée sur un immense parc, au milieu duquel trônai un monument difficile à identifier au premier abord, il s’agit d’un mémorial de la victoire soviétique (j’ai pas plus de détails, mais moi aussi je trouve ça étrange qu’il soit là, mais bon…).
Le monument de la victoire soviétique à Riga

Dernier arrêt avant d’admirer le coucher de soleil sur la rivière, le parc en bas de la bibliothèque de l’université, énorme bâtiment au bord de la rivière.
La Bibliothèque de Riga

Zone aménagée avec des jeux pour les enfants, la vue sur la vieille ville y est très sympa, j’y ai même croisé un couple qui y faisait ses photos de mariage (et franchement, le décor en valait la peine). L’élément le plus imposant y reste le plus gros drapeau Letton à des kilomètres à la ronde.
Un immense drapeau de la Lettonie

Après toutes ces découvertes, j’ai passé encore quelques nuits à Riga mais j’en ai profité pour explorer la région, je vous raconterai dans les prochains articles.

Klaipeda et l’Isthme de Courlande à l’extrémité ouest de la Lituanie

Cap à l’ouest vers la mer Baltique et l’Isthme de Courlande

Du 12 au 15 octobre
Par Sophie – Le 28 Octobre – Dans la salle commune d’une auberge de jeunesse à Tallinn

Après avoir exploré Vilnius et ses environs, je pars en direction de ma dernière étape en Lituanie, Klaipeda et Nida sur l’Isthme de Courlande, à l’extrémité ouest du pays. Mais avant d’atteindre Klaipeda, il a fallu quitter Vilnius et ses embouteillages dû à une légère erreur de calcul de ma part.
Les bouchons depuis le bus en quittant Vilnius direction Klaipeda

Le problème quand on voyage longtemps, c’est qu’on perd un peu le fil des jours de la semaine. Comme je n’attends pas le week-end avec impatience, je suis assez globalement incapable de dire quel jour on est. J’arrive à gérer les dates, réservation dans les auberges oblige, mais les jours c’est une autre histoire ! Donc je me suis retrouvée coincée dans les embouteillages de fin d’après-midi du vendredi, a priori c’est une tradition ici aussi.

Le lendemain, je suis partie explorer Klaipeda, mignonne petite ville portuaire où on notera la présence d’un canal dont les rives aménagées sont plutôt sympathiques.
Un voilier sur le Canal de Klaipeda

Un parc peuplé de statues sur l’ancien cimetière militaire, détruit pendant l’occupation soviétique où on croise des occupants un peu déroutant.
Une statue dans le parc des statues de Klaipeda

Sans trop de conversation, mais paisibles.
Une statue dans le parc des statues de Klaipeda

Ou encore assez indescriptibles.
Une statue dans le parc des statues de Klaipeda

Ici aussi, les murs servent d’expression artistique.
Une statue de dragon sur un des murs de klaipeda

Un peu de créativité, ça aide pour faire passer des messages !
Un tag sur un des murs de Klaipeda

Et quand il n’y a plus de mesure, on tombe sur ce genre de choses…
Un mur entier peint à Klaipeda

Donc Klaipedia c’est mignon. Mais la vrai raison de ma venue ici, c’est l’Isthme de Courlande et sa piste cyclable, décrite comme plate, de 50km entre Smiltyne et Nida, dernière ville Lituanienne avant la frontière Russe (eh oui, il y a un petit bout de Russie avec un accès sur la mer Baltique et la ville de Kaliningrad).

Une fois le vélo loué pour la journée, j’embarque avec un de mes camarades de l’auberge, sur le ferry qui amène en quelques minutes sur l’Isthme de Courlande.
Le vélo au départ de Klaipeda avant de prendre le ferry

Il fait un grand soleil, mais le fond de l’air est frais à cette heure presque matinale (on est monté dans le ferry de 10h du matin).
Sur le ferry au départ de Klaipeda direction l'Isthme de Courlande

Au programme de la journée, descendre jusqu’à Nida, située à 50km de là, en vélo le long de la piste cyclable aménagée. La première chose qu’il faut souligner, c’est que les infrastructures sont vraiment très bien. La piste cyclable n’est quasiment jamais sur la route principale, ni même à côté, elle serpente dans la forêt.
La forêt de l'Isthme de Courlande depuis le chemin aménagé pour les piétons et les vélos

Passe au milieu des champs.
L'Isthme de Courlande, une fois sortie de la fôret

Et le long des dunes.
Les dunes de l'Isthme de Courlande

Autant d’occasions de faire des arrêts pour admirer le paysage, parce que 50km, c’est… long.

Vraiment très long, surtout que la piste est beaucoup moins plate que ce que les descriptions laissaient penser. La partie la plus difficile s’est avérée être entre les kilomètres 28 et 35 avec le vent de face et un faux plat assez pénible.
En chemin, j’ai traversé des petits villages qui donnent l’impression d’être entièrement à louer avec personne dans les rues et des panneaux de locations à toutes les portes de maison.
Village sur l'Isthme de Courlande avec panneau de location des maisons

50 kilomètres plus tard, une autre épreuve m’attendais : plus une seule table de libre dans les restaurants ouverts à l’année dans cette station balnéaire. Et oui, avec le temps magnifique de ce dimanche, j’étais pas la seule à profiter de la balade. J’ai finalement pique-niqué au soleil, avec les oiseaux zieutant les miettes de mon sandwich.
Le Pique Nique à Nida réconfort bien mérité après 50km de vélo

Pas question de faire le retour en vélo, c’était un coup à passer la nuit dehors ! Je suis donc rentrée en bus, ce qui m’a permis de faire le triple combo : vélo dans la soute, moi dans le bus et le bus sur le ferry. Pas mal non ?
Le bus dans le ferry pour le retour à Klaipeda

Une dernière épreuve avant de rentrer, remettre la chaîne du vélo qui a moins bien supporté le transport en bus que moi.
Le retour victorieux à Klaipeda après 50km de vélo sur l'Ishtme de Courlande

Une fois le vélo restitué, j’ai même eu le temps d’admirer le coucher du soleil sur le port.
Le coucher de soleil sur le port de Klaipeda

Puis je suis rentrée à l’auberge où j’ai retrouvé Rick, sur le même ferry que moi le matin, on s’est rapidement perdu de vue, son objectif étant de faire l’aller/retour sur la journée. Verdict ? Il a fait le retour en taxi !

Quelques verres en ville ont conclu cette bonne journée en plein air et mon exploration de la Lituanie, que j’ai quittée le lendemain en bus direction Riga en Lettonie pour la suite de mon périple.

Klaipeda en images

L’Isthme de Courlande en images

Kaunas, capitale temporaire de la Lituanie

Visite de Kaunas, capitale de la Lituanie de 1918 à 1939

Le 11 octobre
Par Sophie – Le 23 Octobre – Dans la salle commune d’une auberge de jeunesse à Tartu

Depuis Vilnius, on peut aller facilement visiter Kaunas, deuxième ville du pays, à 1h de train. J’ai quand même rencontré quelques difficultés pour acheter le bon billet de train : il se trouve que j’étais légèrement à la bourre, ayant sous-estimé le temps de me rendre à la gare depuis mon auberge. N’ayant pas trouvé de borne où acheter rapidement un billet et n’ayant pas le temps de passer au guichet, j’ai sauté dans le train sans billet (oui, je sais c’est mal). Pour me mettre en règle, j’ai voulu acheter un billet sur internet. Evidemment, il n’était plus possible d’acheter un billet pour le train dans lequel j’étais. Confiante, j’ai donc acheté un billet pour le train d’après (avec un train toutes les heures, je me suis dit que ça ne devait pas poser de problème).

Bon ben, ce billet n’a pas marché…

Donc quand la contrôleuse est passée, j’ai tout simplement dû acheter un autre billet, majoré de 2€ de frais d’émission dans le train. Evidemment, le billet que j’avais acheté n’était pas remboursable.

Voyons le bon côté des choses, j’aurais pu avoir une amende (ça se fait dans pas mal de pays !).

Une fois à bon port, j’ai pu commencer à explorer la ville, en rejoignant le centre-ville en longeant la rivière.
La rivière qui entoure Kaunas

Puis en explorant les rues charmantes et bien rénovées du centre historique par un magnifique soleil.
Une rue du centre ville de Kaunas

Une fois sur la place principale, où se trouve notamment l’office du tourisme (qui était fermé, mais j’ai quand même récupéré un plan de la ville), j’ai pu me diriger vers les points d’intérêts en dehors de la vieille ville.
L'église et centre culturel sur un des côtés de la place principale de Kaunas

Le plus important est le funiculaire qui permet de monter en haut de la colline qui surplombe la ville sans se fatiguer.
Le funiculaire de Kaunas, l'un des plus anciens d'Europe
L'intérieur du funiculaire de Kaunas, l'un des plus anciens d'Europe

Vintage à souhaits, il date des années 30, il permet d’accéder à un point de vue sur la ville.
Panoramique de la vue sur Kaunas depuis le haut du funiculaire
Les plus observateurs d’entre vous auront remarqué les piliers de béton en bas de la photo. Le point de vue (le vrai) est en cours de construction !

Kaunas a donc été la capitale de la Lituanie lors de la phase d’indépendance du pays entre les deux guerres mondiales alors que Vilnius était sous domination polonaise. Restée culturellement très dynamique, de nombreuses œuvres sont visibles un peu partout dans la ville, aussi bien des sculptures que des peintures sur les murs.
Sculpture d'insectes dans une des rues de Kaunas

On aime ou on aime pas, mais en tout cas ça interpelle.
Peinture sur un des murs de la ville à Kaunas

Pendant l’occupation soviétique, les « tags » étaient évidemment interdits et les artistes risquaient de très lourdes peines pour opposition au régime s’ils se faisaient prendre. Restés dans la culture locale, ils font maintenant partie de l’histoire de la ville (une carte leur est même dédiée à l’office du tourisme pour faire un street art tour !).
Peinture sur un des murs de la ville à Kaunas

A part ça, la vraie attraction de Kaunas, LA découverte que j’ai fait dans la ville c’est…

Le bar à beignet !

Oui, oui, comme un bar avec un comptoir qui fait le tour de la salle. On s’installe, on commande les beignets qu’on veut avec un café ou un thé (pas d’alcool) et on est servi directement au bar.
Le bar à beignets de Kaunas

J’ai trouvé ce concept absolument génial !!! Bon la dame qui fait le service ne parle pas un mot d’anglais, heureusement que ma voisine m’a aidée pour la commande, j’ai failli me retrouver avec des beignets à la viande… Et pour ne rien gâcher, les beignets (les « Soviets Donuts » comme on les appelle) étaient super bons, encore chauds avec le sucre caramélisé qui croustillait ! Bref, une super découverte.

Le soir, sans plus de difficultés, je suis rentrée (en achetant le bon billet de train cette fois-ci) à Vilnius d’où je suis partie le lendemain en direction de la mer Baltique et la ville de Klaipéda.

La Lituanie : Excursion à Trakai

Visite de Trakai, Château au bord de l’eau

Le 9 octobre
Par Sophie – Le 18 Octobre – Dans la salle commune d’une auberge de jeunesse à Riga

Sur tous les sites qui proposent des réponses à la question « Quoi faire en Lituanie ? », il y a le Château de Trakai, à une demi-heure de bus/train de Vilnius.

Le vrai challenge pour y aller ? Trouver le bon moyen de transport (entre le bus et le train, notre coeur a balancé) puis une fois le bus choisi, acheter le billet. Il semblerait que la vente de ticket de bus (et de train d’ailleurs, mais ça je l’ai expérimenté depuis), n’est pas considérée comme une activité de service en Lituanie. Du coup la communication avec la préposée, oui je n’ai eu à faire qu’à des femmes, est assez difficile et si l’objectif d’acheter un billet est généralement atteint, trouver le bon bus est généralement plus compliqué !

Finalement, nous (j’étais accompagnée pour l’après-midi d’autres personnes de l’auberge rencontrées la veille et avec qui le courant est vraiment très bien passé) avons trouvé notre bus et sans plus de difficulté, nous avons atteint Trakai après une demi-heure de marche dans un charmant village de pêcheurs.
La traversée du village avant d'atteindre le château de Trakai

Alors oui, la météo aide, mais quand on arrive en vue du Château, ça fait franchement carte postale !
Vue sur le château de Trakai depuis la berge du lac

La visite du château était plutôt intéressante, toutes les salles abritent des expositions, ce qui permet de l’explorer de haut en bas en suivant le fil de la visite. Les photos n’étant pas les bienvenues dans le musée, je n’ai que la cour intérieure à vous montrer.
La cour intérieure du château de Trakai pendant la visite

Autre moment intéressant de l’après-midi (à part le paysage magnifique sous le soleil sur les bords du lac), le repas de midi où nous avons dégusté des spécialités locales. Je veux dire, locale de Trakai, pas de Lituanie. Au moyen âge, une tribu musulmane fuyant les invasions tartares a fini par obtenir l’autorisation de s’installer dans la région (ça en fait du chemin parcouru depuis la Mongolie à une époque où le cheval et la marche sont les seuls moyens de transport !) à condition de protéger le château de Trakai, à l’époque élément central de la défense de Vilnius. Une partie de leurs traditions (notamment culinaires) perdurent.
Repas typique à Trakai

Les deux spécialités locales ? Des chaussons farcis avec à peu près tout. Marisa, originaire d’Argentine, en a conclu que ça ressemblait quand même beaucoup à des Empanadas ! Et surtout la viande séchée et/ou fumée. Ils font des saucissons d’à peu près n’importe quoi. J’ai donc goûté de la viande séchée d’agneau et de bœuf (à droite). Plutôt pas mal.

Pour finir, on a eu le plaisir d’admirer un magnifique coucher de soleil avant de rentrer à Vilnius et de sortir en ville.
Le coucher de soleil sur le lac de Trakai

Une fois n’est pas coutume, je n’ai pas grand chose d’autre que vous dire, donc je passe directement aux photos.

Trakai en images

A la découverte des Pays Baltes, 1er arrêt en Lituanie : Vilnius

La capitale de la Lituanie : Vilnius

Du 8 au 12 octobre
Par Sophie – Le 16 Octobre – Dans la salle commune d’une auberge de jeunesse à Riga

Après 2 semaines en Pologne, je change d’ambiance, pour arriver en Lituanie, 1er des Pays Baltes sur ma route. J’y suis arrivée à 7h du matin après avoir passé la nuit dans le bus depuis Varsovie.
Je pense qu’il est temps de vous parler des bus de nuit. Ils sont (très) pratiques et permettent de faire d’une pierre, deux coups : se déplacer et passer la nuit. Par contre, c’est pas très confortable, surtout quand on a un(e) voisin(e) et puis l’arrivée à l’aube dans un pays inconnu, ça peut-être assez brutal 🙂 !

C’est un peu l’effet que m’a fait mon arrivée en Lituanie. Extraite du bus à 7h du mat’, heure locale, dans le froid avec tous mes bagages et pas de connexion internet. Alors oui, vous allez rire, mais il n’empêche, ne même pas savoir comment aller à son auberge de jeunesse depuis la gare routière, à l’aube, ça pique un peu.
C’est à ce moment là qu’on remercie le capitalisme (si, si !), parce qu’à proximité immédiate de chaque gare ou gare routière dans lesquelles j’ai débarqué ces dernières semaines il y avait un McDo ! Et qui dit McDo dit café (oh joie), muffin et surtout wifi ! Et ben à 7h du mat’ par 5°, on apprécie !

Une fois mon auberge trouvée, mon sac déposé et les instructions pour trouver une carte sim locale dûment notées, je suis allée participer au Walking Tour local histoire d’en apprendre un peu plus sur la ville et le pays (que je ne connaissais pas du tout).

Pour essayer de comprendre la Lituanie, il faut imaginer que le pays existe depuis moins de 30 ans (il est donc plus jeune que la plupart d’entre nous, désolée), sinon il faut remonter au XVème siècle quand le Grand Duché de Lituanie existait… Du coup, comme nous a expliqué la guide, les Lituanien(ne)s sont très fiers de la moindre petite chose. Par exemple, la rue de la littérature où chaque écrivain, plus ou moins ou pas célèbre, qui a mentionné la Lituanie un jour, en bien ou en mal, a droit à une plaque ou une image en sa mémoire !
La rue de la littérature de Vilnius

Plutôt sympathique. Ou encore, quand la Lituanie a rejoint l’OTAN, Georges W. Bush est venu faire un discours à Vilnius, ce qui en soit était un événement national, et a prononcé la phrase standard pour tout pays qui rejoint l’OTAN : « A partir de maintenant, les ennemis de la Lituanie sont les ennemis des Etats-Unis ». Tous fiers, les Lituaniens ont faire inscrire cette phrase sur une plaque fixée sur le mur de la mairie, avant de se rendre compte que chaque pays qui rejoint l’OTAN a droit au même discours !

Cela dit, la vieille ville de Vilnius est vraiment mignonne, surtout sous le soleil.
Une rue de la vieille ville de Vilnius

La guide nous a ensuite conduit dans la république d’Uzupis, de l’autre côté de la rivière.
Les moulins à la frontière du quartier autonome d'Uzupis

Quartier craignos en périphérie de Vilnius, il a été réhabilité par un collectif d’artistes qui se sont auto-déclarés république indépendante. Pour ceux qui sont allés à Copenhague, Uzupis, c’est l’équivalent Lituanien de Christiania, la drogue en moins (d’après eux).
Parmi les excentricités locales, un chat ambassadeur, une journée nationale le 1er avril où la bière est gratuite dans tout le quartier (et c’est pas une blague) et l’existence d’une Place du Tibet qui a tout de même été à l’origine d’une réclamation officielle de la part du gouvernement chinois…
Ils ont aussi leur propre constitution qui dit notamment, que l’Homme a le droit d’être heureux ou triste, qu’Il a le droit d’aimer les chats ou les chiens ou pas… Bref, un monde à part, mais plutôt sympathique dont le gardien est un ange, fièrement installé sur la place centrale. La légende raconte quand même que l’artiste à qui la sculpture a été commandée était d’un naturel peu stressé et l’a livrée avec plusieurs années de retard.
Dans le quartier autonome d'Uzupis, l'ange protecteur du quartier

De retour en Lituanie, on a pu découvrir la plus grande église de la ville, transformée en son temps en étable par Napoléon (oui, oui, Bonaparte), de passage pendant sa campagne de Russie. Rénovée plusieurs fois depuis, elle affiche aujourd’hui un style gothique qui la rend reconnaissable de loin.
La plus grande Cathédrale de Vilnius

Le tour a continué avec un passage dans le quartier juif, dont il ne reste plus qu’un panneau explicatif avec une photo de l’ancienne synagogue, détruite pendant la guerre, elle a été remplacée par un bâtiment administratif dans le plus pur style soviétique. Les discussions sont en cours pour décider s’il faut la reconstruire à partir des restes enterrés du bâtiment. En effet, quand elle a été construite, la loi interdisait aux édifices religieux, autre que catholique, d’être plus élevés que les églises. Malin, l’architecte de l’époque enterra en partie la synagogue, ce qui fit d’elle l’édifice religieux de la ville avec la plus grande hauteur sous plafond tout en respectant la loi.

Dernière information glanée pendant cette visite édifiante de la ville, le Lituanie et la Pologne se sont fait la guerre entre les deux guerres mondiale, chaque pays nouvellement indépendant réclamant le même territoire, la Lituanie fut vaincue. Vilnius et sa région passèrent alors sous domination polonaise, jusqu’au début de la 2nd Guerre Mondiale, puis soviétique jusqu’à l’effondrement de l’URSS.

Le tour s’est achevé sur la place principale de la ville, au pied de la cathédrale de Vilnius, au croisement des différents quartiers de la ville.
La Cathédrale de Vilnius au centre de la vieille ville

Maintenant au fait de l’histoire de la ville et du pays, j’ai pu me balader et apprécier les parties plus récentes de la ville du quartier huppé et ses maisons cossues :
Une rue du quartier huppé de Vilnius

Jusqu’au point de vue sur le quartier Européen et des affaires, de l’autre côté de la rivière, que je suis allée explorer le lendemain :
La vue du quartier des affaires de Vilnius depuis une colline.

C’est par un temps tout aussi magnifique que j’ai traversé la rivière à la découverte du quartier Européen et des affaires qui réserve quelques surprises, notamment cette terrasse immense aménagée au pied d’un des gratte-ciels et libre d’accès :
La terrasse aménagée en bas de l'immeuble d'une banque dans le quartier des affaires

La vue sur la ville y est superbe et la petite pause au soleil dans un des fauteuils était fort appréciable !
Vue du quartier des affaires depuis une terrasse aménagée devant un des gratte-ciels

J’ai finit ma journée sur la colline des trois croix qui surplombe la ville. Détruit par les Soviétiques (qui n’y sont pas allés de main morte et ont carrément dynamité l’ensemble dans les années 50), le monument à la gloire des héros de la nation a depuis été reconstruit.
la colline des 3 croix, monument à la gloire de la Lituanie

Et il offre un point de vue incomparable pour le coucher du soleil !
Le coucher du soleil depuis la colline des 3 croix sur les hauteurs de Vilnius

Avant d’en finir avec Vilnius, je suis allée visiter le Musée du KGB, aménagé dans le bunker qui a servit de Quartier Général aux SS puis au FSB, respectivement pendant la 2nd Guerre Mondiale puis sous l’occupation Soviétique. Très bien documenté, il propose même un organigramme détaillé des différentes divisions du FSB et son organisation à cette époque. Il offre également un aperçu de ce que la population civile a subit pendant les deux vagues d’occupation successives :
Le bilan des occupations successives des Nazis et des Soviétiques sur la population locale au musée du KGB

Et pour terminer la visite en beauté, le parcours conduit dans le sous-sol où les cellules et la salle des exécutions (arbitraires) étaient aménagées. On peut y constater que les Soviétique n’avaient rien à envier aux Nazis en terme d’imagination et de cruauté… Heureusement qu’il faisait beau et que le soleil brillait à ma sortie du musée.

Voilà qui termine mes aventures à Vilnius, mais pas en Lituanie que j’ai continuée à explorer pendant quelques jours !