Helsinki, trois ferrys, deux idiots, un guide au top et quelques découvertes sympathiques

Helsinki, capitale de la Finlande, petite excursion riche en émotions

Le 31 octobre

Par Sophie – Le 21 Décembre – Dans la salle commune d’une autre auberge à Chengdu, avec un wifi qui dépote.

Helsinki, c’était une bonne idée a priori.
C’est vraiment juste à côté de Tallinn (il ne faut que 2h en bateau pour y aller) et c’était une bonne occasion de voir ce qui se passe de l’autre côté de la mer. Au début j’avais prévu d’y passer une nuit et puis, un happy hour en entraînant un autre, je me suis trouvée plutôt très bien installée à Tallinn sans avoir trop envie de refaire mon sac. Et puis l’autre truc avec la Finlande c’est que c’est hors de prix. Une nuit dans un dortoir de 20 lits (et ça fait un bon paquet de ronfleurs potentiels), coûte deux fois le prix de la nuit à Tallinn. Bref après moultes hésitations j’ai fini par décider d’y aller sur la journée quand j’ai trouvé des billets de ferry par cher sur internet.

Allistair, arrivé à l’auberge la veille s’est décidé pour se joindre à moi, malgré le plan d’un départ par le ferry de 6h du matin.
Comme on l’a vu, la veille, on avait occupé notre soirée à tester le restaurant médiéval et partir en quête du « hidden bar », que nous avons trouvé (au détriment de nos heures de sommeil). Le 31 octobre, matin d’Halloween, le 1er truc de la journée qui a faillit me faire pleurer a donc été mon réveil à 5h. Puis, on a découvert que le ménage ayant tout juste été fait dans la salle de bain, pas de douche…

C’est donc encore à moitié endormis qu’Allistair et moi sommes partis en direction du port des ferry, à 15 min de marche de l’auberge, à 5h25. Il nous aura fallu 18 minutes pour arriver à 5h43 très exactement et trouver le ferry tranquillement amarré au port et la porte d’embarquement définitivement close.
A 3 minutes près, on pouvait embarquer. Oui, mais voilà, l’information que l’embarquement ferme 20 minutes avant l’heure de départ était en estonien sur le billet. Autant dire qu’elle nous a un peu échappé !
C’est donc assez abattus qu’on est allé voir au guichet ce qu’on pouvait faire. Et là deux possibilités :

  • S’enregistrer gratuitement sur le départ suivant de la même compagnie, à 12h30, ce qui avec un retour prévu à 15h30, laissait juste le temps de descendre du bateau une fois arrivé.
  • Prendre le départ suivant, à 7h du matin, mais comme la traversée est opérée par une autre compagnie il nous fallait acheter un nouveau billet.

On a pas hésité longtemps et après s’être fait confirmer qu’on pouvait quand même embarquer sur le bateau de 15h30, on est allé acheter un aller simple au guichet de la compagnie d’à côté pour le départ de 7h du matin.
A ce stade de la journée, notre « super plan internet pas cher » vient de nous coûter 26€ de plus que prévu…

Mais cette fois-ci on a pas raté l’embarquement et on a pu monter à bord en n’ayant perdu qu’une heure sur le planning initial.
Le Ferry à l'embarquement

Une fois sur le bateau, on a fait un petit tour d’inspection de l’aménagement, plutôt pas mal, il y a même des cabines sur les ponts inférieurs pour les gens qui font des croisières plus longues. On est même allé explorer (rapidement) le pont supérieur, désert vu l’heure, la pluie, le vent et la température.
Une fois à bord du ferry

Et c’est avec un sentiment de satisfaction certain qu’on a vu les lumières de Tallinn s’éloigner derrière nous, avant d’aller prendre un café et de chercher un coin où dormir.

Après 2 heures de traversée, j’imagine sans histoire vu qu’on a dormi quasiment tout le temps, on est arrivé en vu de la Finlande et d’Helsinki.
La vue en arrivant à Helsinki

Il y a plus de 30 ans, ça nous aurait permis de quitter le territoire soviétique, mais aujourd’hui les voyages se font plutôt dans l’autre sens. L’alcool est tellement cher en Finlande, que pour les grandes occasions, les finlandais commandent l’alcool à l’avance en Estonie et prennent le ferry avec leur voiture. Quand ils descendent, l’alcool les attend, ils chargent la voiture et repartent dans l’autre sens. Et cette manip leur revient moins chère que d’acheter de l’alcool dans leur propre pays.
L’année dernière, le gouvernement estonien s’est cru malin et a considérablement augmenté les taxes sur l’alcool pour les étrangers.
Résultats ?
Ils ont perdu 1 million d’euros. Les finlandais ont tout simplement acheté moins d’alcool en Estonie, ça devenait plus vraiment rentable. La morale de cette histoire ? Attention si vous essayez de toucher un finlandais au portefeuille ;).

Cette anecdote et pas mal d’autres nous ont été racontées par le guide du Walking Tour auquel nous avons participé, en partie sous la pluie, après nous être arrêté prendre le petit déjeuner dans le marché couvert.
Le marché couvert d'Helsinki

Parfaitement rénové, il est maintenant occupé par des petits stands tout propre. Mais à l’époque, il n’était pas fermé et permettait aux pêcheurs de vendre leurs prises en direct (il est juste à côté du port).
Le marché couvert d'Helsinki

On s’est baladé un peu en attendant l’heure du walking tour et on a découvert des rues tout à fait Européenne, pas vraiment dépaysantes donc.
Une rue dans la ville, déjà prête pour noël

Puis on a rejoint le groupe devant la cathédrale de la ville, construite en haut d’une colline et point culminant de la ville.
La Cathédrale d'Helsinki située au point culminant et au centre de la ville

Walking tour parmi les meilleurs que j’ai faits (et comme vous avez pu le contacter, ça commence à faire un paquet de Walking Tour) ! Le guide était vraiment intéressant, le tour était varié avec des arrêts à l’intérieur de certains bâtiments pour admirer l’architecture nordique (on se serait presque cru en Suède, au royaume d’IKEA…) et on a retrouvé certains des Australiens des soirées précédentes à Tallinn, venus mettre l’ambiance en Finlande.
le plafond de la bibliothèque, typique de l'architecture nordique

On a pu apprendre pas mal de choses, notamment que la plupart des impacts sur les bâtiments datent en fait de la 1ère Guerre Mondiale et non pas de la seconde. On peut par exemple en voir sur le piédestal de cette statues (qui par ailleurs représente un homme dont la vie a été jugée totalement inintéressante par notre guide, je ne peux donc rien vous en dire).
La statue d'un type peu connu avec des impacts datant de la 1ère guerre mondiale

On a également appris qu’il y a une importante communauté Suédoise dans la région, au point que dans certaines écoles, la langue parlée est le Suédois. On est passé devant une école où les enfants jouaient dehors et le guide s’est tourné vers nous pour nous dire, serein, « vous voyez, ça c’est une des écoles où les élèves parlent tous Suédois ». Je vous laisse imaginer la réaction du groupe dans lequel personne ne parlait un traître mot de Finlandais ou de Suédois. Il aurait tout aussi bien pu choisir d’une école russe ou chinoise qu’on aurait pas vu la différence !

Finalement, après des recommandations culinaires autant appréciables qu’appréciées le groupe s’est séparé et Allistair et moi sommes allés manger dans le café de la librairie universitaire, chaudement recommandé par le guide. Et le repas de midi était en effet fort bon.

Ayant appris de nos erreurs, nous avons cette fois pris de la marge pour le ferry, d’autant que pris d’un doute lors de notre arrivée le matin, on était allé se renseigner sur le quai de notre ferry de retour. Grand bien nous a pris, c’était pas du tout au même endroit que celui du matin.
Et même en prenant de la marge, devinez quoi ? On a bien faillit le rater ce fichu ferry. Le 2ème terminal était vraiment très loin. On est finalement arrivés dans le hall d’enregistrement après une marche forcée de 2 bon kilomètres et à peine 8 minutes avant la fin de l’embarquement.
Et là, à notre grand désarroi, nos billets ne sont pas passés. On nous a renvoyés vers le guichet où la préposée nous a dit, avec une lenteur exaspérante, que comme on avait pas pris notre ferry du matin, on ne pouvait pas prendre celui-là.

Comment décrire ce qu’on ressent à ce moment là ? Stupeur ? Désarroi ? Énervement ? Accablement ? Un peu de tout ça.

On a donc du… Racheter des billets 15€ supplémentaires par personne et on a réussi à monter à la dernière minute dans ce fichu bateau.

Une fois remis de nos émotions (et de la course), on a pu profiter du coucher du soleil sur la mer.
le coucher du soleil depuis le ferry sur le chemin du retour

Quand même agacés par la tournure des événements, on est allé se plaindre au guichet à l’arrivée à Tallinn où ils ont fini par reconnaître que c’était leur faute et nous rembourser le billet supplémentaire de l’après-midi.

Tout est donc bien qui fini bien et la leçon a été apprise : prendre de la marge pour embarquer sur un bateau ! On était quand même rasséréné à notre retour à l’auberge où tout le monde a bien rit de notre déconvenue (surtout ceux qui nous avaient vu partir le matin) !

Une réponse sur “Helsinki, trois ferrys, deux idiots, un guide au top et quelques découvertes sympathiques”

  1. Bonjour Sophie,

    Merci pour le récit de tes aventures, contente de voir que tout se passe bien, malgré parfois quelques petites déconvenues mais … c’est aussi ce qui fait le charme des voyages.

    Je voulais te souhaiter un joyeux noël, et une très bonne continuation dans ton voyage.
    Bises
    Isabelle

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