Plein Nord pour ma 2ème étape Polonaise : Gdansk

Une ville sur la mer Baltique : Gdansk

Du 27 au 30 septembre

Par Sophie – Le 4 Octobre – Dans le bar d’une auberge de jeunesse à Varsovie

Bienvenue à Gdansk, ou Dantzig (nom sous lequel la ville est généralement plus connue). Je dois vous avouer, je n’ai fait moi même le rapprochement que le soir de mon 2ème jour sur place !

J’y suis arrivée de nuit, en début de soirée en bus depuis Poznan. Plus ou moins 6h de bus sur des routes pas forcément très droites ni régulières. Le bon côté des choses ? Comme je n’ai pu globalement ni lire, ni écrire, j’ai pu admirer la campagne Polonaise et dormir, deux activités qui ressourcent.

La campagne Polonaise au coucher du soleil

J’ai commencé mon exploration de Gdansk le lendemain après une soirée et une nuit sans histoire, à part l’impression assez dérangeante d’être tombée dans le dortoir des qualifications aux Jeux Olympiques du ronflement, ou la joie de la vie en collectivité (surtout quand on ne choisi pas le collectif 🙂 !).

J’ai donc pu passer la journée à me balader dans la vieille ville, très mignonne avec son petit côté maisons de poupées en carton !

Une rue de Gdansk, dans la vieille ville

A Gdansk, il y a aussi des canaux, la ville permettant un accès direct à la mer Baltique, position stratégique qui lui a valu d’être au cœur d’enjeux territoriaux aux conséquences parfois terribles depuis le XVIIIème siècle.

Les canaux de Gdansk

Aujourd’hui très bien aménagés en zone piétonne où les restaurants rivalisent d’ingéniosité pour attirer les touristes, c’est la principale attraction touristique de la ville d’où il est possible d’embarquer sur des navires en direction de la mer Baltique. Si vous voulez vous sentir l’âme d’un pirate pour quelques heures, pas de problème, il y en a qui y ont pensé pour vous !

Tout en me baladant le long des canaux et dans le vieille ville, j’ai fait une pause déjeuner dans le restaurant le plus réputé de la ville pour une des spécialités locales : les Pierogis (ou raviolis). Franchement ? C’est pour le moment les meilleurs que j’ai mangés, alors que la garniture au choux cuit n’entrera pas dans ma liste de garniture préférée.

Raviolis polonais traditionnels farci avec du chou et des champignons

Le lendemain, après une nuit passée en spectatrice avisée des demi-finales de qualification aux JO du ronflement (le côté plutôt sympa de cette discipline est qu’elle est mixte et en cette veille de finale, c’est ma voisine de lit qui dominait largement la compétition !), je prends les transports locaux pour me rendre sur la mer Baltique. Le transport en question ? Le ferry-tram !

Le Ferry-tram municipal à Gdansk

Après une heure paisible passée au fil de l’eau et découvrir que, une fois sortie de la vieille ville, Gdansk est en fait une ville industrielle, j’arrive à Westerplatte et à la mer Baltique !

La mer Baltique depuis Westerplatte à Gdansk

Il y a bien la mer avec une plage toute mignonne (non, je ne me suis pas baignée !), mais j’y découvre aussi un mémorial dédié à l’histoire de la ville de Dantzig et plus particulièrement pendant la 2nd Guerre Mondiale, qui débuta officiellement le 1er Septembre 1939 avec l’attaque de Westerplatte par l’Allemagne nazie. S’en suivit 1 mois et demi de guerre éclair avant la capitulation de la Pologne, prise en tenaille entre l’armée Allemande à l’Ouest et l’armée Soviétique à l’Est. A Westerplatte, qui a subit le plus gros de l’attaque en 1939, il reste les vestiges des défenses polonaises.

A l’extrémité de Westerplatte, le mémorial de la 2nd Guerre Mondiale domine la mer et ce bout de terre, pour garder le souvenir de ce qui s’est joué ici. A l’époque, Jean-Paul II (véritable star en Pologne) était venu y rendre hommage aux victimes, véritable acte politique en pleine période communiste.

Le mémorial de la 2nd Guerre Mondiale à Westerplatte à Gdansk

Les transports municipaux c’est sympa et pas cher, mais par contre c’est pas des plus efficace ! J’ai donc attendu 2 bonnes heures le ferry-tram pour le chemin du retour. Et c’est passablement affamée (a priori en Pologne, quand on visite un mémorial, on ne mange pas ! Donc pas de restaurant un peu sympa en bord de mer où j’aurais pu patienter), que je suis rentrée à Gdansk où j’ai dû changer d’auberge, celle qui organisait le championnat de ronflements étant complète pour la nuit ! Je ne serais donc pas en mesure de vous donner les résultats de la finale, compte tenu qu’aucun concurrent sérieux ne s’est présenté la nuit suivante (pour mon plus grand bonheur 😉 ).

Pour mon dernier jour à Gdansk, avant un bus de nuit pour Cracovie, j’ai visité le Musée de la 2nd Guerre Mondiale, chaudement recommandé par tout le monde. Alors soyons honnête, le musée vaut vraiment le coup. Il est immense avec des reconstitutions à échelle 1 de rues avant/après la guerre, d’avions, de torpilles…, il est complet et traite tous les aspects de la guerre, de la montée des nationalismes partout dans le monde (oui, même au Japon) jusqu’à la fin de la guerre et les conséquences du partage des territoires entre le bloc de l’Ouest et le bloc de l’Est. Plusieurs salles sont bien sûr consacrées à la vie sous l’occupation dans les différents pays et notamment en Pologne. Il est donc très bien fait.

Le musée de la 2nd Guerre Mondiale à Gdansk

Il est très bien fait, mais il fiche un cafard… J’y ai passé 5h et j’aurais pu y passer la journée entière, mais au bout d’un moment on touche le fond. D’autant plus qu’il suffit de ne pas se couper totalement de l’actualité pour retrouver des similitudes entre la situation dans les années 1930 et la situation actuelle…

Autant vous dire que l’histoire récente (disons depuis la fin du XIXème siècle) de la Pologne n’est vraiment pas fun.

Mais vraiment pas fun du tout.

Cela dit, il faut quand même reconnaître une qualité aux polonais (en plus de leur tolérance à la Vodka), c’est leur résilience. Quasiment l’intégralité des villes polonaises ont été détruites pendant la 2nd guerre mondiale ? Pas de problème, elles ont été reconstruites d’après des photos et/ou des peintures comme avant (avant quoi, ça dépend des villes). C’est le cas de Gdansk, qui est vraiment une très mignonne petite ville… Entièrement reconstruite après la guerre.

En tout cas, ça vaut vraiment le coup de s’intéresser à ce qui s’est passé dans ce pays ces deux derniers siècles, ce que je m’emploie à faire. A bientôt pour la suite de mes découvertes historiques, géographiques, culturelles et culinaires !

7 réponses sur “Plein Nord pour ma 2ème étape Polonaise : Gdansk”

  1. OUPSSS !
    J’avais des nouvelles par les parents mais je ne croyais pas avoir autant de retard sur tes péripéties… (leçons d’histoire et culinaires à l’appui)
    Je vois que tes premières étapes sont déjà très riches et c’est avec grand plaisir qu’on lit tes commentaires et découvre tes photos.
    Tu devrais enregistrer avec ton portable la disciple « ronflements » dans tes différentes haltes car à mon avis tu n’es pas au bout de ta sélection afin d’attribuer la médaille d’or…
    J’attends la suite avec impatience.
    Bisous

  2. Coucou Sophie, formidables tes commentaires, il est vrai que la Pologne a bcp souffert pdt la 2ème guerre mondiale; la visite d’un Mémorial n’est pas très joyeuse, c’est un hommage à tous ceux qui ont combattu .C’est ainsi !!
    Continue à sillonner dans ce coin d’Europe, satisfait ta curiosité et aussi la nôtre et communique tes impressions c’est un régal.
    Je t’embrasse.
    Mamy

  3. Hello Sophie,
    Super chouette de lire ton carnet de voyage, je compte sur toi pour développer le food corner ;0) !!
    Les photos sont top, les commentaires les accompagnent à merveille!
    Take care et à bientôt,
    Julien

  4. La fin du 20eme siècle en Pologne, et surtout à Gdansk, c’est aussi les chantiers navals, Walesa et Solidarnosc. Curieux que ça ne transparaisse pas plus que ça dans l’histoire de leur ville. Ça a quand même constitué le début d’une nouvelle ère.

    1. Salut Christophe,

      Merci pour le commentaire et les informations supplémentaires.
      Après je t’avoue que je passe quelques jours (quand ce n’est pas quelques heures) dans les différentes villes que je traverse, donc il me manque certaines parties. Pour le moment je me suis plutôt intéressée à la façon dont chacun voit notre histoire commune (ça me parle plus), du coup je suis probablement passée à côté de pas mal d’événements plus locaux.

      En attendant, je continue ma route vers l’Est !
      A bientôt 🙂

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