Tartu, le mauvais temps s’installe
Du 22 au 24 octobre
Par Sophie – Le 25 Novembre – Dans la salle commune d’une auberge de jeunesse à Komsomolsk-na-Amur.
Une fois à pied d’oeuvre à Tartu, je me suis lancée à la découverte d’une des villes les plus étudiantes du pays (d’après le guide). Il faut croire que la météo n’étais pas au goût de tout le monde, les rues de la ville étaient quasiment désertes.
D’ailleurs, on sent que Tartu n’est pas vraiment une destination très touristique en hiver et les animations pour touristes ne courraient pas les rues. Ce qui ne m’a pas empêché de me promener dans les rues toutes mignonnes de la vieille ville avec ses bâtiments imposants, notamment la mairie au bout de la place principale.
Ou encore l’université qui occupe à elle seule un pâté de maison entier.
Mais à Tartu il y a aussi des statues et des idées de décoration des bâtiments assez étonnantes. A commencer par la statue d’un monsieur avec son chapeau un peu flippante.
Et peut-être encore plus surprenant, les fenêtres d’un bâtiment juste à côté de l’université qui ont été remplacées par des images grandeur nature de personnes qui saluent les passants. J’ai pas vraiment réussi à déterminer si c’était sympathique ou pas.
Bon après il y a aussi des jolies choses à Tartu, dont un parc qui surplombe la ville autour des ruines de l’ancienne cathédrale, partiellement détruite et aujourd’hui transformée en musée, enfin pour la partie qui a gardé son toit !
La balade est plutôt sympa, tant que la pluie ne s’en mêle pas, on arriverai presque à oublier qu’on est en centre ville !
Puis en faisant un petit crocher par un des quartiers en périphérie du centre historique, je me suis baladée dans des rues bordées de maisons en bois, de tailles diverses.
Si certains la joue plutôt sobre, d’autres propriétaires n’y sont pas allés de main morte avec la peinture (il faut croire que le PLU n’est pas très regardant dans le coin).
Je ne sais pas vous, mais je n’ai toujours pas réussi à me faire à ce vert que j’appellerai le « vert soviétique ». Et comme a priori il a vraiment la côte dans cette partie du monde, c’est parfois un énorme bâtiment entier qui est peint de cette couleur. Il y a des moments où ça pique un peu les yeux !
La météo ne s’améliorant pas vraiment, j’ai pris le chemin du centre-ville en passant par le jardin botanique. Ouvert au public, il est surtout utilisé par les étudiants de l’université de Biologie juste à côté.
Divisé en plusieurs zones (dont certaines sont assez surprenantes compte tenu de la météo locale), il est très agréable de s’y promener. Je pourrais dire que ça m’a également permis de me cultiver un peu mais entre les noms des plantes fournies en Estonien et en Latin, j’avoue que je n’ai pas retenu grand chose.
Je me suis abritée de la pluie le temps d’une pause Cappuccino dans le café le plus populaire de la ville. Autant d’habitude, je suis assez peu convaincue par ce genre d’affirmation dans les guides, autant ce coup-ci je me suis rendue à l’évidence, j’ai été obligée de squatter la table de quelqu’un pour pouvoir m’asseoir le temps de boire ma tasse !
Puis, je suis allée au musée de l’histoire d’Estonie, chaudement recommandé par tout le monde. En chemin j’ai croisé une bizarrerie de plus avec cette magnifique maison à l’envers, qui peut être visitée pour la modique somme de 8€…
Puis je suis arrivée au monumental musée de l’histoire d’Estonie.
Une fois mon équipement (blouson, pull, sac-à-dos…) déposé au vestiaire, j’ai pu me plonger dans l’histoire du pays en commençant par… Un écran tactile et une maquette de satellite. En l’absence de panneau en anglais, il m’a donc fallut un peu de temps pour réaliser que j’avais commencé par la fin. J’ai donc remonté l’histoire de l’Estonie de nos jours jusqu’à la pré-histoire. C’est un peu perturbant dans ce sens là.
Mais le musée est assez bien fait avec de nombreuses reconstitutions de scènes de la vie quotidienne pendant les différentes époques d’occupation du pays au fil des siècles. L’Estonie ayant a peu près la même durée d’indépendance que ses voisins Baltes, la majeure partie de son histoire fait référence à une force d’occupation.
Parmi les choses un peu étonnante, une pierre posée au milieu du hall d’exposition a quand même retenue mon attention.
Le plus surprenant ? La présence de pièces posées, un peu comme si c’était une fontaine et qu’on pouvait y faire des vœux. Renseignement pris, il se trouve que l’Estonie est un des pays les moins religieux du monde (à part pour la minorité Russe orthodoxe du pays). Mais les gens continuent à observer certaines pratiques païennes d’avant la christianisation forcée de la région au moyen âge. Il n’est donc pas rare de trouver dans les musées des pierres, toujours considérées comme sacrées, sur lesquelles les gens viennent déposer des offrandes.
La météo étant de pire en pire, je suis rentrée en bus qui m’a déposée sur la rive opposée du fleuve, me permettant de jeter un œil de loin au quartier des affaires avec ses buildings en dehors de la vieille ville.
J’ai quitté Tartu le lendemain, direction Parnu avec un arrêt de quelques heures à Viljandi, sur ma route. Mais avant d’atteindre la gare routière, j’ai fait un petit crocher par le marché couvert devant lequel trône une magnifique sculpture d’un petit cochon tout prêt à être découpé avec le nom (en Estonien) des différents morceaux !